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Cannabis en Combinaison ? Mélanges et Interactions avec les différents Psychotropes !

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in this article
  • Introduction
  • PSYCHÉDÉLIQUES
  • DISSOCIATIFS
  • EMPATHOGÈNES
  • STIMULANTS
  • OPIACÉS ET BENZODIAZÉPINES
  • TABAC
  • ALIMENTS ET SUPPLÉMENTS
  • MODE DE CONSOMMATION
  • Conclusion et Perspectives

Disclaimer: The views and opinions expressed in this article are those of the authors and do not necessarily reflect the official policy or position of the Chemical Collective or any associated parties.

Introduction

Le cannabis est l’un des psychotropes les plus utilisés dans le monde, et de ce fait, les usagers de substances psychotropes se retrouvent souvent à le mélanger avec d’autres substances psychoactives. En lui-même, le cannabis est assez complexe, aussi bien dans ses effets ressentis que dans son action sur le cerveau. Le cannabis est au final une famille de substances en lui-même, car il contient une infinité de variétés qui, même si elles partagent beaucoup d’effets similaires, peuvent parfois avoir des effets totalement différents d’une variété à l’autre. Il y a aussi les cannabinoïdes semi-synthétiques comme le THC-P et les cannabinoïdes de synthèse comme le 5F-AKB48. Nous allons nous concentrer ici sur le cannabis. Je tiens avant tout à préciser que le cannabis en lui-même comporte des dangers et a un potentiel d’abus qui peut être décuplé lors d’une combinaison de substances. Dans cet article, nous allons parler de la combinaison du cannabis avec les différentes familles de molécules : les psychédéliques, les empathogènes, les dissociatifs, les stimulants, les opiacés, les benzodiazépines, le tabac et l’alcool, ainsi que certaines plantes et suppléments. Une des règles générales pour les combinaisons de substances est de grandement réduire les doses et de s’informer, en plus de parfaire le set and setting.

PSYCHÉDÉLIQUES

Pour les psychédéliques, commençons par une statistique pour vous mettre en garde : dans 83% des cas où le LSD a provoqué une psychose, le cannabis était dans l’équation. Et c’est tout à fait compréhensible, car même si les psychédéliques sont des clés pour l’éveil ou peuvent être utilisés thérapeutiquement, dans le mauvais set and setting, ils peuvent être très dangereux. Alors, l’ajout du cannabis, de toute évidence, comporte un risque et peut avoir un effet exponentiel, aussi bien pour les bons que pour les mauvais côtés.

Dans ma vidéo sur le cannabis et les psychédéliques, je raconte différentes anecdotes sur mon expérience avec ce mélange, et quelque chose qui ressort souvent est que le cannabis augmente drastiquement les effets visuels du LSD. Je me rappelle qu’une fois, à 100 microgrammes de 1P-LSD, les effets visuels avant de rajouter le cannabis étaient plutôt soft ; il y avait de légères ondulations et les couleurs étaient bien plus vives. Mais au moment où j’ai fumé un énorme joint de haschich, je voyais le visage de mon ami se transformer quasiment en un grand nombre de personnes que je connais, et les yeux fermés, je voyais le même Pokémon se répéter à l’infini. L’expérience, bien que intense, est restée gérable et agréable. Mais une autre fois, après avoir ajouté une dose vraiment élevée de cannabis oral vers la fin d’un trip de seulement 60 microgrammes, je me suis retrouvé dans une paranoïa totale où j’étais convaincu qu’on allait me ramener dans un harem dans lequel j’allais devoir effectuer des missions de la plus haute précision pour pouvoir survivre et changer le cours de l’humanité. J’ai heureusement pu méditer durant les 6 heures où j’avais cet effet intense et cette désillusion totale, et je pense que la grande majorité des gens n’auraient pas du tout pu gérer une expérience aussi flippante.

L’idée est que le cannabis, en plus de donner ses propres effets, intensifie fortement ceux des psychédéliques. Autant une intensification des visuels peut être désirée, autant une intensification de la paranoïa peut être très problématique. Le mélange du cannabis et des psychédéliques doit donc être abordé avec de grandes précautions. Pour moi, il est intelligent de le proscrire complètement pendant la montée et le pic, et d’attendre la fin du plateau, voire même de préférence la descente, avant d’utiliser le cannabis pour potentialiser les effets. Les dosages du cannabis doivent être revus à la baisse, par exemple à un quart de la dose habituelle. Il faut savoir que même les personnes qui fument du cannabis quotidiennement se retiennent parfois d’utiliser le cannabis durant toute la durée de leur expérience, car c’est une combinaison risquée qui peut être très désagréable en plus d’être dangereuse.

Le cannabis peut aussi faire remonter les effets des psychédéliques des jours, voire des semaines après le trip. Je me rappelle qu’une fois, quelques jours après un petit trip psychédélique à 70 microgrammes de LSD, j’ai consommé une grosse quantité de cannabis oral. L’expérience, au-delà des effets du cannabis, a fait remonter le trip de LSD de manière plus intense que le trip lui-même, c’est-à-dire que j’avais des visuels et des réalisations plus profondes et poussées que le trip de LSD que j’avais fait quelques jours avant. Il faut donc faire attention avec la consommation de cannabis, même un bon moment après un trip psychédélique, car la remontée des effets psychédéliques de manière inattendue peut être surprenante et flippante.

DISSOCIATIFS

effets qui peut être risquée. Les dissociatifs en eux-mêmes comportent un risque de déréalisation et de dépersonnalisation, et ce risque est amplifié par l’usage du cannabis. De plus, la majorité des dissociatifs sont des antitussifs, et donc on peut se retrouver à fumer vraiment beaucoup, étant donné qu’on ne le sent pas réellement dans la gorge. En parlant d’antitussifs, le premier dissociatif que j’ai découvert était le DXM (dextrométhorphane), et quand je l’ai ensuite mélangé au cannabis, j’ai vu qu’il y avait une forte potentialisation de l’état de rêve, du sentiment d’étrangeté, ainsi que de la nostalgie. Sous dissociatif, j’ai rarement l’envie de rouler un joint, et ce que j’adore faire, c’est de m’enduire d’huile de cannabis, car l’effet de relaxation physique est plus prononcé, et avec la dissociation corporelle, j’ai l’impression de me fondre dans un nuage huileux onirique. Pour le côté plus axé sur la réduction des risques, je me rappelle d’une fois où, en montée de MXP (methoxphénidine) avec un ami, nous étions sortis fumer un joint et faire un petit tour. Quand je voyais des voitures passer sur la route, j’avais réellement l’impression qu’il n’y avait aucun danger pour moi à me faire écraser ou cogner par une voiture. Heureusement, je n’ai rien fait de dangereux, mais j’aurais pu me mettre gravement en danger. C’est pour ça que le set and setting et avoir un tripsitter est quelque chose de très important.

EMPATHOGÈNES

Le mélange du cannabis avec les empathogènes comme la MDMA ou des RC comme le 5-MAPB ou le 6-APB peut être intéressant. Je n’aime pas personnellement fumer pendant la montée ou même le début du plateau, mais fumer en fin de plateau ou en descente peut permettre d’ajouter une petite touche psychédélique à l’effet empathogène et d’adoucir la descente. Ce n’est pas le cas pour tout le monde ; parfois, l’anxiété provoquée par le cannabis peut s’accumuler avec l’anxiété d’une descente d’empathogène et devenir problématique. Ce que j’aime personnellement, c’est l’huile de cannabis en massage, dans le sens où il est difficile d’avoir un rapport sexuel sous empathogène pour un couple, car les empathogènes ont de fortes chances de couper l’érection pourtant on peut être dans l’érotisme, avec des choses comme le massage et les préliminaires, peut être très intéressant avec de l’huile de cannabis, qui n’a pas un effet psychoactif très prononcé et qui va provoquer une détente musculaire intéressante en plus de l’effet aphrodisiaque du cannabis.

STIMULANTS

Pour moi, il n’est vraiment pas intéressant de mélanger le cannabis avec les stimulants comme le speed, la méthamphétamine, la cocaïne ou même la caféine, car les effets des stimulants et du cannabis sont plutôt opposés. Les stimulants provoquent de l’excitation et de l’énergie, tandis que le cannabis induit une relaxation. Le problème, c’est que la combinaison des deux peut être désagréable en raison d’une anxiété très forte, qui peut même aboutir à une psychose. Je déconseille fortement cette combinaison, qui n’a pour moi rien d’intéressant, et je suis moi-même contre l’usage des stimulants, qui n’ont, à mon avis, aucun intérêt que ce soit pour l’éveil spirituel ou pour l’usage thérapeutique.

OPIACÉS ET BENZODIAZÉPINES

Dans le cas des opiacés et des benzodiazépines, le cannabis peut avoir une potentialisation intéressante, dans le sens où les opiacés et les benzodiazépines étant des calmants, les effets anxiogènes ou paranoïaques du cannabis sont souvent réduits. Que ce soit les opiacés ou les benzodiazépines, en général, la consommation de ces substances se fait souvent dans le cadre d’une addiction difficile à stopper. L’intérêt du cannabis dans ce genre de situation est la potentialisation des effets, ce qui permettrait une réduction de la dose d’opiacés ou de benzodiazépines. Par exemple, une dose légère de cannabis oral pourrait permettre d’avoir un effet relaxant et potentialisant d’une dose d’opiacés ou de benzodiazépines plus légère que la dose habituelle. Par exemple, quelqu’un qui prendrait 200 mg de codéine chaque soir pourrait obtenir un effet similaire avec une dose légère de cannabis oral et 150 mg de codéine, ce qui peut être intéressant pour une réduction progressive d’opiacés et de benzodiazépines, substances addictives avec lesquelles vous serez probablement mieux sans dans votre vie.

TABAC

Le mélange du tabac et du cannabis est un problème, en particulier lorsque le tabac provient de cigarettes. Les additifs dans les cigarettes sont nombreux et particulièrement toxiques, et dénaturent complètement le tabac, qui est une plante ancestrale ayant un usage thérapeutique très intéressant. Les Indiens, d’ailleurs, combinaient le cannabis et le tabac pour réduire l’appétit et la libido, ce qui peut être intéressant dans certaines situations. L’effet de la combinaison de ces substances peut permettre d’enrichir une expérience. Pourtant, mélanger le précieux cannabis avec les poisons industriels que l’on trouve dans les cigarettes est complètement nocif, et c’est un manque de respect pour le cannabis ainsi que pour le tabac. Je vous invite donc, si vous êtes un fumeur de cannabis et que l’effet du cannabis vous intéresse plus que l’effet de la cigarette, à vous tourner vers autre chose que la cigarette pour rouler, aussi bien du tabac naturel que d’autres plantes pouvant être fumées comme la verveine, la camomille, la marjolaine ou même certaines plantes légèrement psychoactives comme le lotus bleu, la calée ou le wild dagga.

ALIMENTS ET SUPPLÉMENTS

Les terpènes qui composent le cannabis modifient et modulent ses effets. On peut retrouver ces terpènes dans différents aliments et plantes. Par exemple, le myrcène se trouve dans la mangue, et le linalol dans la lavande (j’ai toute une vidéo à ce sujet pour les curieux). Parmi les suppléments, il y a par exemple la prégnénolone, qui est un précurseur de la progestérone. Il y a une étude faite en France qui montre que la prégnénolone est l’antidote de la psychose du cannabis. Il peut donc être intéressant pour les gens qui sont sensibles aux effets anxiogènes et paranoïaques du cannabis de supplémenter leur consommation de cannabis avec de la prégnénolone. Le maca est une plante intéressante, car un des plus gros problèmes du cannabis lors d’une utilisation chronique sur le long terme est la surexcitation des récepteurs cannabinoïdes, et le maca permet d’inverser ce processus. Il existe aussi différentes plantes et suppléments qui peuvent réduire l’effet anxiogène du cannabis en jouant sur le GABA, comme l‘ashwagandha, la valériane ou encore la L-théanine.

MODE DE CONSOMMATION

Le mode de consommation va beaucoup jouer lors d’une combinaison de substances. Utiliser le cannabis par voie orale peut être particulièrement risqué, et même en fumant du cannabis, il faut faire attention au dosage.. Pourtant, je suis un fervent défenseur du cannabis par voie orale, car il n’y a pas d’impact négatif sur les poumons ou la gorge ; c’est beaucoup plus économique, et il n’y a pas de libération d’œstrogènes, ce qui arrive quand on fume du cannabis, de plus on ne profites pas de nombreux bienfaits du cannabis de part la combustion qui détruit certains composants du Cannabis.

L’usage en huile pour le corps peut-être idéale en particulier dans le cas de l’utilisation de substances pour un usage érotique, la relaxation musculaire peut favoriser une expérience agréable et dénuée d’anxiété, et l’effet psychotrope bien que présent est plus doux et leger.

Dans le cas de la consommation en fumant, il est important de consommer intelligemment, fumer 2 taffes d’un joint faiblement dosé et le poser en attendant de voir l’effet avant de penser à redoser.

Conclusion et Perspectives

En conclusion, bien que les combinaisons de cannabis avec d’autres psychotropes puissent offrir des expériences variées, elles comportent des risques importants. Pour minimiser ces risques, il est crucial de réduire les doses, de bien s’informer sur les effets de chaque substance, et de perfectionner le set and setting. Une vigilance constante et une approche prudente permettent de naviguer plus sereinement dans le monde des psychotropes.

À l’avenir, l’évolution de la recherche scientifique et l’expansion des connaissances sur les interactions entre cannabis et autres substances devraient améliorer notre compréhension des effets complexes. Cette avancée pourrait mener à des recommandations plus précises pour une consommation sécurisée et éclairée. En attendant, continuer à promouvoir une éducation rigoureuse sur la réduction des risques et à adopter des pratiques informées reste essentiel pour garantir des expériences plus sûres et agréables.

Nuit | Blogueur communautaire chez Chemical Collective | youtube.com/c/nuit

Nuit est l’un des blogueurs de notre communauté ici chez Chemical Collective. Si vous souhaitez rejoindre notre équipe de blogueurs et être payé pour écrire sur des sujets qui vous passionnent, veuillez contacter David par e-mail à blog@chemical-collective.com

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