Pourquoi les psychédéliques se sentent-ils plus intimidants à mesure que vous vieillissez ?

Avis de non-responsabilité : les points de vue et opinions exprimés dans cet article sont ceux des auteurs et ne reflètent pas nécessairement la politique ou la position officielle de Chemical Collective ou de toute partie associée.

Introduction

C'est une expérience courante de constater que vous avez trébuché plus régulièrement et plus fréquemment dans votre jeunesse, les expériences se produisant moins souvent avec l'âge. L'utilisation psychédélique se produit généralement entre 15 et 19 ans, 19 ans étant l'âge le plus susceptible d'expérimenter ces composés pour la première fois (bien que cela ne signifie pas c'est l'âge idéal pour commencer une telle expérimentation). Il y a alors typiquement une période de fort enthousiasme initial pour avoir ces expériences. 

Fait intéressant, cependant, la recherche a révélé que le taux d'utilisation à vie était le plus élevé chez les personnes âgées de 30 à 34 ans, avec de nombreuses personnes qui trébuchent encore à l'âge moyen. Mais cela n'exclut pas la tendance très courante des personnes à avoir plus d'expériences psychédéliques lorsqu'elles étaient plus jeunes et, de plus, que ces voyages étaient abordés avec plus de facilité, d'excitation et d'intrépidité (et parfois d'insouciance).

En vieillissant, il est parfaitement normal de trouver intimidant de s'aventurer à nouveau dans le domaine psychédélique, et cela peut parfois signifier trébucher moins souvent qu'à l'adolescence et au jeune adulte. Mais pourquoi quelqu'un pourrait-il se sentir plus intimidé en ayant une expérience psychédélique maintenant par rapport à, disons, il y a dix ans ? 

Il y a plusieurs raisons, en fait. Tous ne s'appliqueront pas à vous, mais certains peuvent résonner. Et bien sûr, il convient de souligner qu'aucun d'entre eux ne peut sembler pertinent du tout ; certains psychonautes utilisent ces substances de manière plus proactive dans leurs dernières années (comme Michael Pollan, bien qu'il ait dit: "J'étais un psychonaute très réticent), et pour beaucoup, soit il n'y a aucun changement dans leur intrépidité, soit ils sont en fait devenus plus intrépides et confiants quant à l'utilisation de psychédéliques par rapport à quand ils étaient plus jeunes. De plus, certains jeunes peuvent être plus touchés par la stigmatisation entourant les psychédéliques, en raison de l'influence des figures d'autorité - et ces craintes peuvent disparaître avec l'âge après avoir été exposées à des informations plus précises.

Plus d'intrépidité et de prise de risque dans les jeunes années

Premièrement, beaucoup d'entre nous savent par expérience de vie que nous étions beaucoup plus intrépides et aventureux dans nos jeunes années. Il semble assez évident que les jeunes sont plus téméraires que les personnes âgées. Ils sont plus susceptibles que les adultes d'adopter des comportements à risque et compulsifs, mais les chercheurs ont commencé à comprendre pourquoi: les adolescents sont beaucoup plus heureux d'opérer dans des conditions d'ambiguïté et d'incertitude (ce que d'autres pourraient appeler l'ignorance). Ils ne le font pas souhaitez de connaître des informations sur les risques encourus dans tout ce qu'ils font. Donc, il y a aussi délibéré l'ignorance qui sous-tend leur comportement à risque.

À mesure que nous vieillissons, cette imprudence et cette prise de risque ont tendance à diminuer. L'expérience de vie acquise conduit à la sagesse sur les types d'activités, y compris la consommation de drogues et la consommation de psychédéliques - et dans quelles circonstances - sont dans notre meilleur intérêt. Ne pas tenir compte du cadre et du cadre (trébucher avec le mauvais état d'esprit et les mauvaises personnes, et dans un cadre déconcertant) commence à sembler insouciant et ne vaut tout simplement pas les risques encourus. Avec l'âge, on peut également acquérir plus de connaissances sur les risques de vente abusive de médicaments (comme composés NBOMe neurotoxiques et cardiotoxiques – qui peut mettre la vie en danger à des doses suffisamment élevées – étant couramment vendu sous le nom de LSD). On peut également en apprendre davantage sur les combinaisons de médicaments potentiellement risquées, y compris combiner des psychédéliques avec du cannabis.

Il existe également d'autres risques pour la santé mentale associés aux psychédéliques, notamment déréalisation et dépersonnalisation, épisodes maniaques et psychotiqueset trouble persistant de la perception hallucinogène (HPPD). Comprendre que ces risques, bien que rares, sont une possibilité réelle - et connaître les facteurs qui augmentent ces risques (par exemple, des antécédents personnels/familiaux de schizophrénie ou de bipolarité, et certaines contre-indications) - peut conduire à plus de prudence et de prudence autour de l'utilisation de psychédéliques . De cette façon, la réduction des méfaits devient généralement une plus grande préoccupation avec l'âge (sur la base de l'expérience et des connaissances acquises). Les effets négatifs potentiels de la consommation de psychédéliques sont pris plus au sérieux. Bien que l'on puisse toujours vouloir profiter et bénéficier des psychédéliques, il y a une conviction plus forte de ne pas vouloir jouer avec sa santé mentale, ce qui signifie aborder les psychédéliques avec plus de respect et d'humilité. 

Des doses fortes ou élevées de psychédéliques se sentent particulièrement plus intimidantes avec l'âge parce que l'on comprend, peut-être par expérience personnelle, que ces doses comportent de plus grands risques (ainsi que des récompenses potentiellement plus importantes). Études multiples ont lié de fortes doses de psychédéliques, pas dans un cadre clinique, à de mauvais voyages.

Mauvais voyages précédents

Suite au dernier point, vous pouvez trouver l'utilisation de psychédéliques plus intimidante maintenant à cause d'un bad trip, ou de bad trips, que vous avez vécus dans le passé, qui ne sont peut-être venus qu'après une série d'expériences entièrement ou principalement positives. Avoir une expérience difficile avec les psychédéliques ne signifie pas que ceux qui la suivront seront donc entachés, et on peut aussi être reconnaissant d'avoir fait le bad trip, de le trouver significatif et perspicace, et de croire que cela a positivement amélioré sa vie à long terme. . 

Cependant, avoir un trip particulièrement pénible – ou un trip qui a eu des effets durables sur la santé mentale (au-delà de la durée du trip) – peut encore rendre plus inquiet l'idée de consommer à nouveau des psychédéliques. Et même si l'appréhension est absente, on peut toujours comprendre les facteurs qui ont contribué à un bad trip, en faisant hésiter à trébucher à chaque occasion et en jetant simplement la prudence au vent. 

Ainsi, une partie de la raison pour laquelle s'engager dans un voyage en tant qu'adulte (plus jeune) semble plus important peut être le désir d'éviter à nouveau un mauvais voyage. De nombreux jeunes qui consomment des psychédéliques n'ont peut-être pas encore vécu un voyage difficile, mais une fois que vous en avez un - en particulier un qui semble infernal ou traumatisant - vous n'abordez plus les psychédéliques avec un tel abandon. Il y a moins de raisons de s'inquiéter d'un bad trip, néanmoins, si vous savez comment naviguer dans des expériences psychédéliques difficiles.

Voyages profonds précédents (qui étaient positifs)

Tripper en vieillissant peut également sembler plus intimidant si vous avez eu des voyages positifs (mais toujours extrêmement intenses). Dans vos jeunes années, vous pensez peut-être que le trip n'est qu'amusement et jeu, c'est-à-dire jusqu'à ce que vous finissiez par ressentir des effets mystiques alors que vous ne vous y attendiez pas. ou même si vous savez qu'ils sont possibles, vous pouvez néanmoins ressentir une sorte de «choc ontologique» lorsqu'ils se produisent. L'expérience a peut-être encore été profondément positive, avec des états intenses de joie et de bonheur, mais une fois que vous aurez compris les profondeurs du pouvoir des psychédéliques, vous ne les aborderez peut-être pas avec autant de nonchalance à l'avenir. 

Il y a aussi des voyages que l'on peut ne pas considérer comme «mauvais» car il n'y avait que des moments difficiles, plutôt que des heures de détresse, à surmonter. Ces moments difficiles peuvent inclure des visuels ou des visions dérangeants ou un sentiment d'être submergé, de perdre le contrôle, de perdre le sens de soi ou de devenir fou. Après de telles expériences, on peut en venir à respecter plus profondément le pouvoir des psychédéliques et à comprendre qu'il n'y a aucune garantie que tout futur voyage sera une promenade dans le parc, pleine d'euphorie, de rires et de beaux visuels. Il faut toujours être prêt à faire face à des défis émotionnels.

S'éloigner des voyages récréatifs/de groupe vers des voyages plus profonds/en solo

Un schéma courant de consommation de psychédéliques est de tripper de manière plus récréative et avec des amis dans votre jeunesse, puis de vous intéresser à des voyages plus profonds et plus internes à mesure que vous vieillissez. En vieillissant, nos priorités changent. Bien qu'être séduit par les effets visuels et rire hystériquement avec des amis soit toujours apprécié à l'âge adulte, on peut devenir curieux de savoir ce qui se cache au-delà - comment trébucher intentionnellement, seul, peut offrir une expérience plus profonde et plus riche psychologiquement.

Mais il y a de la sécurité dans le nombre. Lorsque vous voyagez avec des amis de confiance, vous disposez d'un soutien à portée de main si vous en avez besoin. Vous avez moins de chance de vous sentir isolé. Et vous vous sentirez peut-être plus à l'aise en sachant que l'expérience sera sociale plutôt que plus centrée sur l'intérieur, ce qui peut signifier affronter toutes sortes de matériaux psychologiques. Cela ne veut pas dire que les voyages récréatifs et de groupe ne comportent pas de confrontation avec soi-même, mais ils ont tendance à présenter cela moins que les voyages en solo. 

Pour de nombreux psychonautes, triper seul est leur préférence, celle qu'ils ont découverte après avoir eu plusieurs expériences de trip à plusieurs. Cependant, la décision de voyager seul aussi comporte de plus grands risques. Prendre une dose modérée à forte d'un psychédélique avec des amis n'est pas la même chose que de prendre la même dose seul. En raison de la plus grande probabilité que l'expérience soit plus intense psychologiquement, émotionnellement et stimulante, un voyage intentionnel en solo peut sembler plus intimidant qu'une expérience de groupe récréative.

Essayer des doses plus élevées

Un autre modèle d'utilisation psychédélique qui existe est de s'accumuler à des doses plus élevées au fil des ans. Bien qu'il ait été décrit plus tôt comment les adolescents sont plus susceptibles de prendre des risques, y compris en ce qui concerne les drogues, cela ne signifie pas toujours que les gens prendront de fortes doses de psychédéliques dans leurs jeunes années, puis s'en tiendront à des doses faibles à modérées en vieillissant. . Pour certains psychonautes, cependant, cela arrive (car beaucoup trouvent qu'il n'est plus nécessaire de prendre des doses aussi élevées pour obtenir des effets désirables). 

D'une part, on peut se sentir plus intrépide à l'idée d'utiliser des psychédéliques en tant que jeune adulte, mais commencer quand même avec des doses récréatives typiques (par exemple 100 ug de LSD ou 2 g de champignons psilocybine). Il est courant que les utilisateurs de psychédéliques augmentent leur dose en vieillissant après s'être familiarisés avec des doses faibles à modérées. Si, en tant qu'adulte, vous sentez que vous êtes allé explorer plus profondément l'expérience psychédélique, pour voir quelles nouvelles expériences peuvent survenir, vous pourriez décider de prendre une dose plus élevée. Mais prendre de fortes doses de psychédéliques est naturellement plus intimidant que des doses plus faibles, comme nous l'avons vu, car les récompenses potentielles et les risques augmentent.

Les choses peuvent encore mal tourner à des doses faibles à modérées, surtout si plusieurs aspects du réglage et du réglage ne sont pas pris en compte. Mais lorsque vous prenez de fortes doses de psychédéliques, vous êtes plus susceptible de ressentir des effets tels que la dissolution de l'ego, de profondes altérations de votre sens du temps (avec un sentiment de pointe sans fin ou éternel), des sautes sauvages dans les états émotionnels, des expériences hors du corps. , et le sentiment d'être dans une réalité complètement différente ou sa réalité normale devenant méconnaissable en raison d'effets visuels intenses. Ces effets peuvent parfois devenir accablants. La perspective de les expérimenter fait qu'un tel voyage ressemble beaucoup plus à un engagement sérieux qu'à la décision de prendre une dose légère ou modérée.

Plus de responsabilités et de stress de la vie

Nos jeunes années ont tendance à être plus insouciantes, avec moins de responsabilités, d'obligations et d'engagements. La vie peut certainement être stressante et pénible pour les jeunes adultes de manière unique, et la santé mentale d'une personne peut en fait être pire lorsqu'elle est plus jeune que plus âgée. Par exemple, il est normal de développer la confiance et un sentiment de sécurité avec l'âge, en se débarrassant de certaines angoisses et insécurités sociales que nous avions en tant que jeunes adultes. Mais à mesure que vous vieillissez, plus d'engagements et de stress de la vie deviennent la norme, souvent liés au travail, à l'argent et au logement. 

Les angoisses à propos de ces choses peuvent sembler permanentes et prédominantes, et avec une approche plus mature des psychédéliques qui prend en compte le décor et le cadre, cela peut ne jamais sembler être le moment idéal pour triper. Personne ne veut amplifier un esprit stressé et anxieux. De plus, il peut y avoir un sens dans lequel vous devez avoir votre merde ensemble en tant qu'adulte, surtout si vous avez des responsabilités comme occuper un emploi et vous occuper de vos enfants, auquel cas un voyage profondément bouleversant peut sembler plus risqué (même s'il y a de bonnes chances que cela améliore votre vie si l'expérience est bien planifiée et positive). 

Conclusion

L'attitude d'une personne vis-à-vis d'une expérience psychédélique peut changer de toutes sortes de façons à mesure que nous vieillissons. Si vous pensez que s'engager dans l'un d'entre eux est plus intimidant à la trentaine et à la quarantaine qu'à la fin de l'adolescence et à la vingtaine, c'est assez normal, et il y a plusieurs raisons possibles pour lesquelles c'est le cas. Cependant, si cette attitude différente se traduit par une approche de respect, de prudence, de préparation, d'établissement d'intentions et de souci de son bien-être, des expériences positives et significatives seront plus probables. Mais si trébucher en ce moment vous semble extrêmement intimidant, au point que vous ressentez plus de nervosité que d'excitation à l'idée de trébucher à nouveau, alors il est peut-être préférable d'attendre un meilleur moment.

Sam Woolf | Blogueur communautaire chez Chemical Collective | www.samwoofe.com

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