Mescaline, le cactus sacré

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La mescaline est une molécule psychédélique naturelle, précurseur dans la famille des phénéthylamines, dont sont dérivés des composés comme le 2C-B. Aujourd’hui, je souhaite partager avec vous mon expérience profonde avec cette substance qui occupe une place significative dans mon parcours personnel.

Fort de plusieurs centaines d’explorations psychédéliques, dont une vingtaine de vrai trip avec la mescaline, sans compter le microdosing et les combinaisons de substance où j’ai pu expérimenter ses multiples facettes. Que ce soit à travers le microdosage subtil, son intégration dans des combinaisons exploratoires, ou lors de voyages à des doses plus conséquentes, la mescaline a toujours révélé des dimensions uniques de la conscience.

Bien que la découverte et la synthèse d’une vaste gamme de phenethylamines (PIHKAL) soient largement attribuées à Alexander Shulgin, la mescaline, elle, possède une histoire bien plus ancienne, ancrée dans les traditions spirituelles et médicinales de diverses cultures indigènes. On la trouve naturellement dans certains cactus comme le Peyotl (Lophophora williamsii), le San Pedro (Echinopsis pachanoi et Echinopsis peruviana), et la Torche Bolivienne (Echinopsis lageniformis) qui existent bien avant l’homme sur terre.

Ayant fais une video sur la Mescaline j’ai voulu en parler plus longuement lors d’un article car cette molécule est vraiment chère à mon coeur, j’ai toujours dit que ma molécule préféré était le 2C-E, et pour moi la Mescaline est ce qu’il y a de plus proche du 2C-E, en plus long, plus doux, plus lumineux, et plus organique.

Quels sont les effets de la mescaline ?

La mescaline offre une exploration psychédélique aux multiples facettes, souvent perçue comme profonde et révélatrice. La durée de l’expérience, généralement entre 10 et 14 heures, permet un déploiement graduel et une intégration progressive des effets. Le bodyload (sensations physiques) est une caractéristique notable de la mescaline, suscitant des réactions variées. Certains peuvent le trouver intense, tandis que d’autres apprécient la manière dont il ancre l’expérience dans le corps, avec des sensations vibratoires et énergétiques, la mescaline est souvent consommé avec les cactus et peut donc provoquer des nausées et des vomissements comme l’ayahuasca.

Les visuels induits par la mescaline sont souvent décrits comme organiques et fluides, avec des motifs géométriques complexes et des distorsions douces de la perception. Le maintien d’un état d’esprit étonnamment lucide est fréquent, permettant une introspection et une contemplation profondes. C’est une caractéristique que l’on retrouve souvent avec les phénéthylamines, le fait d’avoir un mindset clair et des visuels intense, je me rappel d’une fois où j’avais l’impression qu’en descendant un escalier je marchais sur mes épaules et pourtant mon mental n’étais pas si confus. Une dimension émotionnelle et empathogène est également présente, bien que distincte de celle de la MDMA, avec une ouverture au ressenti et une connexion accrue aux émotions.

Les effets visuels à yeux ouverts se manifestent souvent par des ondulations, des changements de texture et des halos colorés. Les visuels à yeux fermés (CEV) peuvent être riches et immersifs, allant de simples motifs à des scènes complexes et oniriques. Certains rapportent également des images mentales vives et des intuitions profondes les yeux fermés.

Le bodyload de la mescaline peut se traduire par une sensation d’énergie vibrante ou, pour certains, par une lourdeur physique. Des sensations d’euphorie et une légère stimulation sont courantes, bien qu’une phase de relaxation et d’intériorisation puisse survenir en fin d’expérience. Des désagréments gastro-intestinaux tels que des nausées peuvent occasionnellement se manifester. Une préparation adéquate, avec un repas léger et digeste quelques heures avant l’ingestion, peut aider à minimiser ces effets.

L’expérience de la mescaline peut se dérouler par vagues, avec des moments d’intensité accrue alternant avec des périodes de relative clarté. Ces fluctuations peuvent surprendre et survenir rapidement, invitant à une acceptation du flux de l’expérience. La capacité à communiquer verbalement peut varier d’une personne à l’autre, allant d’une fluidité accrue à une difficulté à exprimer ses pensées. Des sensations corporelles intenses font partie intégrante de l’expérience.

Le microdosing de la mescaline peut-être vraiment adapté à des journées en plein-air ou dans la nature, c’est ma molécule favorite à microdosée car je ressens l’effet à partir d’un minuscule bout de cactus ingéré qui me donne de l’énergie, de la profondeur, de la clarté, et un bien-être physique qui me motive à passer des heures sous le soleil, à la plage, à la forêt, ou à la montagne.

La mescaline à un potentiel érotique élevé mais différent de ce que l’on à l’habitude d’imaginer quand on parle de potentiel érotique du 2C-B ou de Moxy, c’est beaucoup plus organique, ce qui serait plus adapté pour quelque chose d’intime et de profond plutôt que quelque chose d’intense, de rapide et d’hedonique, on sent le coté sacré.

De quelles molécules se rapproche la mescaline ?

La mescaline, appartenant à la famille des phénéthylamines, présente des similitudes et des différences notables avec d’autres molécules psychédéliques bien connues.

Bien que la mescaline soit mentionné comme se rapprochant de la MDMA en raison de ses qualités empathogènes, la mescaline se distingue par un mécanisme d’action différent, agissant principalement comme un agoniste des récepteurs sérotoninergiques, mais avec un profil pharmacologique unique. Contrairement au 2C-B, la mescaline est souvent décrite comme ayant une profondeur psychédélique plus marquée dès les doses standard ainsi qu’une durée bien plus longue. Fredericke Fisher Meckel qui à écrit “ Thérapie avec substance : la psychothérapie psycholytique au XXIe siècle ” décrit la mescaline comme un 2C-B de longue durée, pour moi le 2C-B est plus adapté pour un effet récréatif que la mescaline, mais la mescaline à une durée que j’adore pour être microdosé ou à peine trippé toute la journée.

À des doses plus élevées, la mescaline et le 2C-E se montrent comme des molécules puissantes capables d’induire une introspection profonde, qui peuvent nous confronter avec force. La mescaline partage avec le 2C-E ce potentiel d’explorer les aspects plus sombres de l’esprit. Cependant, l’expérience sous mescaline est souvent décrite comme plus douce et plus ancrée que celle du 2C-E, avec une sensation de connexion à la nature et au corps plus prononcée.

Comparativement au LSD et à l’ayahuasca, qui sont des psychédéliques d’une autre catégorie (respectivement une lysergamide et une combinaison de tryptamines et d’IMAO), la mescaline offre une expérience distincte. Le LSD est réputé pour son intensité visuelle et sa capacité à altérer radicalement la pensée, tandis que l’ayahuasca est souvent associée à des visions spirituelles profondes et à un travail émotionnel intense. Bien que la mescaline puisse également induire des visuels et des introspections significatives, elle tend à le faire d’une manière plus progressive et avec un sentiment de présence corporelle plus constant.

Contrairement au 2C-B qui permettrait de garder les pieds sur terre même lors d’explorations introspectives, la mescaline, en particulier à des doses plus élevées, peut entraîner une dissolution de l’ego et des états de conscience non ordinaires qui peuvent être tout aussi immersifs, voire trop puissant, que ceux induits par les champignons ou le LSD. La maîtrise de l’expérience dépend fortement de la dose, de la préparation et de l’état d’esprit de l’individu.

En résumé, la mescaline se situe dans un espace unique du paysage psychédélique. Elle partage avec le 2C-E un potentiel d’introspection profonde, mais se distingue par son origine naturelle, son bodyload caractéristique et la nature de ses effets visuels et émotionnels. Comparée au LSD et à l’ayahuasca, elle offre une voie d’exploration psychique différente, souvent plus terrestre et progressive, mais non moins puissante dans sa capacité à transformer la perception et la compréhension.

Comment se servir de la Mescaline ?

Comme pour toute substance psychédélique, une préparation minutieuse du set (état d’esprit) et du setting (environnement) est essentielle pour une expérience enrichissante avec la mescaline. Idéalement, prévoir une journée entière dédiée au voyage et une journée supplémentaire pour l’intégration est recommandé.

Préparer une sélection musicale à l’avance et s’assurer de pouvoir se retirer dans un espace calme et sans distractions (en mettant les appareils électroniques en mode silencieux ou avion) contribue grandement à créer un cadre propice.

Pour moi la Mescaline est une substance qui donnent envie de prendre l’air, et je suis plus à l’aise si j’ai la possibilité d’être proche de la nature, autant sous LSD j’apprécie complètement l’isolation et l’obscurité et la sécurité d’un appartement ou d’une pièce, autant sous mescaline je ressens une irrésistible envie de me balader et toucher la nature.

La mescaline a une montée progressive, et s’engage dans des pratiques douces comme le yoga et la méditation avant et pendant cette phase peut faciliter l’entrée dans le plateau de l’expérience.

Prendre des notes durant le voyage peut s’avérer précieux, car les intuitions et les idées profondes qui émergent sous l’effet de la mescaline ont tendance à s’estomper avec le temps et parfois on a des idées de génie.

La méditation se prête particulièrement bien à l’état induit par la mescaline. Certains considèrent que les expériences psychédéliques peuvent condenser des années de thérapie ; méditer sous mescaline peut être perçu comme une immersion prolongée dans des états d’épiphanie et de réalisation profonde.

La respiration holotropique pourrait également être une pratique intéressante à explorer sous mescaline. L’aspect empathogène de la substance peut intensifier les mouvements émotionnels profonds ressentis pendant cet état de respiration, tandis que ses propriétés psychédéliques peuvent faciliter l’accès à des états de conscience profonds, même à des doses modérées.

Mon expérience suggère qu’il est souvent plus bénéfique d’explorer en profondeur une dose faible à moyenne de mescaline, avec laquelle on se sent à l’aise, en l’associant à des pratiques méditatives, des techniques de respiration et une ouverture à l’expression artistique ou intellectuelle, plutôt que de se lancer dans une dose trop élevée qui pourrait s’avérer difficile à intégrer sans avoir développé les capacités à naviguer dans les dimensions psychédéliques qui s’ouvrent à nous. L’efficacité de l’expérience dépend autant de la manière dont on interagit avec elle que de la quantité ingérée.

La mescaline, une bonne idée pour un néophyte ?

Bien que des dosages de mescaline élevés puissent être considérés comme intenses et nécessitent une certaine expérience dans l’exploration psychédélique, une dose plus modérée est généralement plus gérable. J’ai rarement observé des expériences négatives à ces doses plus classiques, même chez des personnes dont la seule expérience préalable avec des substances psychoactives se limitait à l’alcool et au cannabis. Cependant, il est primordial de créer un environnement sûr et soutenu pour favoriser une expérience positive plutôt que anxiogène ou stressante.

Lorsqu’on s’aventure dans le monde des psychédéliques, le LSD et les champignons sont souvent les premières substances rencontrées. Cependant, même à des dosages relativement faibles, ces molécules peuvent être désorientées et potentiellement effrayantes pour un novice. Cela peut rendre difficile l’établissement d’une confiance dans la découverte de cet univers psychédélique, riche en mystères et en révélations, en particulier pour ceux qui explorent seuls, sans la présence rassurante d’un accompagnateur.

La mescaline, quant à elle, peut offrir une introduction plus douce à l’expérience psychédélique, avec des effets perceptibles même à faible dose, sans confronter immédiatement l’utilisateur à des sentiments ou des sensations excessivement complexes ou profondes. Une dose médium est souvent bien tolérée et peut être plus récréative, dans un sens d’ouverture sensorielle et émotionnelle douce, que les premières expériences avec les champignons ou le LSD.

Cependant, il est crucial de ne pas sous-estimer la mescaline. Ceux qui abordent directement des quantités importantes de cactus (plus de 25-30 cm de San Pedro, par exemple) peuvent se retrouver face à une expérience beaucoup plus intense et potentiellement déstabilisante. Une approche progressive et respectueuse de la substance est donc essentielle, en commençant par des doses plus faibles pour se familiariser avec ses effets uniques.

Les cérémonies de cactus sont souvent facilités là où sont pratiqués des cérémonies d’ayahuasca et sont bien plus aisées, pour avoir découvert le San Pedro lors d’une cérémonie avec plusieurs personnes n’ayant jamais utilisé de psychédéliques, j’ai vu à quel point la mescaline peut-être adapté pour les débutants, contrairement aux champignons, truffes, lsd et ayahuasca avec lesquelles j’ai vu beaucoup de gens qui découvraient paniquer.

Les mélanges avec la Mescaline

J’ai toujours adoré les mélanges, j’ai toujours vu tous ces psychédéliques comme autant d’ingrédients dans une cuisine, j’ai par exemple dédier une bonne partie de mon temps au Ali Flip. Par mesure de sécurité je tiens à préciser que la Mescaline étant une phénéthylamine il est dangereux de la mélanger avec un IMAO, Inhibiteur de la Monoamine oxydase.

Je trouve cette molécule très complète en elle-même, pourtant il m’arrive de la mélanger, une combinaison qui est connu est le Love Flip, sur laquelle on ajoute de la MDMA (ou un autre empathogène comme le 6-APB ou le 5-MAPB), le concept est comme celui du Candy Flip, et l’effet empathogène est encore plus fort, la mescaline ayant un côté empathogène plus fort que le LSD.

Une combinaison que j’aime tout particulièrement s’appel le Selma Flip, très proche du Elias Flip, qui est un mélange de 2C-E, MDMA & 2C-B, le Selma Flip utilise la Mescaline comme empathogène principale, c’est une combinaison qui est extrêmement accès sur l’effet empathogène et qui peut avoir une durée incroyablement longue.

La combinaison la plus classique est celle du cannabis, et dans ce cas pour éviter une montée anxiogène et confuse, il est préférable d’attendre la fin du plateau ( vers la 6ème heure du trip ) avant de consommer du cannabis en étant conscient que l’effet sera fortement potentialisé, alors je vous invite à être raisonnable et revoir le dosage à la baisse.

J’ai aussi une fois mélanger une dose dans le low-medium de cactus avec 5 mg de 2C-E, la combinaison était époustouflante bien que beaucoup plus ardue à naviguer que la mescaline ou le 2c-e hors combinaison, mon mot de la fin serait : C’est une molécule incroyable toute seule mais la combiner peut-être aussi intéressant que risqué, la prudence est essentielle.

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