Toutes les substances psychoactives ne produisent pas les mêmes effets ni les mêmes conditions intérieures. En tant que psychonaute, apprendre à les différencier permet de mieux adapter sa pratique de la méditation pour chaque type d’expérience. On distingue généralement trois grandes familles utilisées pour le psychonautisme: les psychédéliques, les empathogènes, et les dissociatifs, auxquelles on peut ajouter d’autres substances ou certaines plantes traditionnelles, comme le cannabis ou le tabac.
Les psychédéliques classiques (psilocybine, LSD, mescaline, DMT, 2C-B, etc.) sont puissants pour ouvrir des états modifiés profonds, mais aussi instables. Dans ce contexte, la méditation agit comme un socle intérieur : elle stabilise la conscience, calme le mental, et permet de traverser des états intenses sans se perdre. La présence à soi devient un fil conducteur dans l’océan des visions et des sensations.
Les empathogènes comme la MDMA et ses dérivés ouvrent surtout le cœur et le système émotionnel. La méditation, ici, peut soutenir un accueil calme des traumatismes qui remontent à la surface. Pratiquer une respiration douce et consciente permet de ne pas être submergé, et même de faciliter l’intégration émotionnelle. Ces moments d’ouverture sont précieux et peuvent mener à de véritables guérisons, si on reste suffisamment présent.
Les dissociatifs (comme la kétamine, le DXM ou même la mémantine) plongent dans une forme de détachement du corps, de l’identité, voire du temps. La méditation aide à naviguer dans ces états déroutants, en offrant des repères subtils de présence. Même si le monde paraît lointain, méditer dans ces espaces permet parfois d’accéder à des compréhensions d’un autre niveau, dans un calme très particulier.
En dehors de ces grandes familles, des substances comme le cannabis peuvent également être de puissants catalyseurs de conscience lorsqu’ils sont associés à une pratique méditative. Bien que moins stables que les psychédéliques classiques, certains états très profonds peuvent être atteints, mais demandent une grande discipline mentale. Quant au tabac traditionnel, utilisé par les peuples d’Amazonie sous forme de Mapacho, il sert souvent à l’ancrage et la purification énergétique. Ce tabac sacré, loin de la cigarette industrielle, est utilisé par les shamans –tabaqueros- pour créer un cadre méditatif clair, centré et connecté à la terre.
Ainsi, chaque molécule propose une porte différente, mais au final c’est la méditation qui nous apprend à passer ces portes avec attention, conscience et intégrité.
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