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Le Guide du Trip Sitting (L’accompagnement en Trip)

nuit

By Nuit

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in this article
  • Set, Setting & Dosage
  • Instaurer confiance et sérénité
  • Du silence ancré à la guidance intuitive
  • Intégration
nuit

By Nuit

Disclaimer: The views and opinions expressed in this article are those of the authors and do not necessarily reflect the official policy or position of the Chemical Collective or any associated parties.

Le tripsitting, c’est être là pendant que quelqu’un d’autre vit une expérience psychédélique. Être là pour de vrai. Présent, attentif, ancré, calme. Un rôle parfois discret, parfois décisif. Parfois on guide, parfois on surveille juste de loin, on est la balise dans la mer intérieure de l’autre.

Timothy Leary dans L’Expérience psychédélique parle même de cette fonction comme d’un des rôles les plus nobles qu’un être humain puisse jouer dans une vie : celui de gardien de la conscience, de protecteur du seuil. Car quand quelqu’un prend des psychédéliques, c’est une plongée dans les couches profondes de soi, c’est même parfois une renaissance.

Et ce passage, on ne le traverse pas toujours seul. Dans bien des cultures, il y a toujours eu des chamanes, des guides, des sages, des anciens pour accompagner ceux qui partaient dans ces contrées invisibles. Le tripsitter, aujourd’hui, reprend ce flambeau. 

Dans cet article, on va essayer d’aller plus loin que dans ma vidéo sur le sujet en partageant une sorte de mode d’emploi vivant, nourri d’expériences personnelles, de bases solides et d’intuitions précieuses. Pour que ceux qui vont se retrouver un jour à tenir cet espace pour quelqu’un, puissent le faire avec plus de clarté, de confiance, de présence et de lumière.

Set, Setting & Dosage

Quand on parle de tripsitting, l’une des premières choses à comprendre c’est le rôle absolument central du mindset. L’état d’esprit. Le terrain intérieur. C’est l’une des trois clés du fameux trio cité par Frederike Fischer Meckel : Set, Setting & Dosage. L’état mental (set), l’environnement extérieur (setting), et la quantité (dosage). Trois points fondamentaux pour comprendre ce qui va se jouer dans une expérience psychédélique. 

Le Set 

Avant même que quoi que ce soit ne commence, il faut prendre un moment pour faire le point avec le voyageur en lui posant des questions : Comment te sens-tu ? Quelles sont tes intentions ? Est-ce que tu traverses une période émotionnellement instable ? Est-ce que tu viens chercher des réponses, de l’apaisement, une fuite, une guérison ? Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse mais ce sont des questions à poser avec honnêteté. 

Parce que les psychédéliques ne mentent pas. Ils amplifient. Ils reflètent. Une toute petite dose peut devenir un ouragan pour quelqu’un en détresse. Et à l’inverse, une haute dose peut se traverser avec simplicité si la personne est intérieurement paisible.

Et toi, en tant que tripsitter, tu es le stabilisateur du navire. Ce que tu apportes, ce n’est pas un protocole, c’est ton état d’être. Si tu es inquiet, stressé, dispersé, l’autre le ressentira. Même s’il ne peut pas mettre des mots dessus, il le captera. 

Les témoignages sont clairs : les moments où les participants partent en vrille émotionnelle sont souvent ceux où le guide, lui-même, a montré des signes d’angoisse ou de doute. À l’inverse, un tripsitter calme, posé, confiant, offre une sorte de filet invisible qui permet à la personne de lâcher prise.

L’idéal, c’est un état intérieur proche de la méditation. Tu n’es pas là pour diriger, ni pour juger. Tu es là pour offrir un climat de confiance totale. Un espace dans lequel l’autre peut se dire : « Peu importe ce qui se passe, je suis en sécurité. Je suis soutenu. »

Le mindset, c’est donc un travail à double sens : celui de la personne qui va plonger, et celui de la personne qui va veiller.

Le Dosage  

Il y a une chose simple, mais essentielle : il est beaucoup plus pertinent d’avoir un tripsitter qui a lui-même déjà expérimenté les psychédéliques.

Cela dit, on ne vit pas dans un monde idéal. Et parfois, il n’y a pas de guide expérimenté dans les parages. Alors on fait avec ce qu’on a. Et même là, ce qui compte, c’est surtout la qualité de présence : quelqu’un de calme, posé, qui ne va pas paniquer à la première phrase délirante. Parfois, ça peut être aussi simple qu’un parent bienveillant dans la pièce d’à côté, un pote sobre dans le salon, ou même un voisin au courant de ce qui se passe. Le tripsitting, c’est d’abord une présence rassurante, pas forcément un chaman.

Dans notre monde actuel il n’y a pas beaucoup d’individus pouvant apporter une vraie guidance lors d’un trip psychédélique, c’est pour ça que j’ai mis au point le Guide Audio de Mort Renaissance, qui pendant 12 heures guide l’individu au travers du processus le plus profond du trip psychédélique, celui de la mort de l’ego et de la renaissance. Il est bien sûr préférable d’avoir un Tripsitter en cas de problème, mais pour la guidance, mon outil me semble parfait.

La dose change tout. Une dose légère, c’est une exploration. Une dose forte, c’est une traversée. Ce ne sont pas les mêmes enjeux, pas les mêmes besoins, pas le même type de guide. Quelqu’un peut très bien vivre une petite dose avec un tripsitter sans aucune expérience. Mais pour une expérience à haute intensité, de type mort de l’ego, il vaut mieux être accompagné par une personne qui a déjà visité ces contrées. 

Et puis il y a une autre variable qu’on évoque peu : le dosage du tripsitter lui-même. Il y a plusieurs écoles. Certains préfèrent rester totalement sobres. D’autres prennent une microdose, par exemple, 5 à 15 microgrammes de LSD. À ce niveau-là, tu restes maître de toi.

Un tripsitter peut aussi prendre environ un tiers de la dose du trippeur. Si la personne prend 150 µg de LSD, son guide peut en prendre 50 µg. Ce dosage permet d’être à la fois dans la même ambiance vibratoire, mais encore capable de gérer, d’ancrer, de répondre s’il y a une situation. C’est un peu comme avoir un pied sur terre, et l’autre qui flotte doucement.

Avec les empathogènes (comme la MDMA ou le 6-APB), c’est encore différent. Le risque de panique est plus bas, les émotions sont généralement plus fluides, plus contenues, et donc, le besoin d’un guide sobre est un peu moins impératif. Dans ces cas-là, le tripsitter peut avoir une dose proche des deux tiers du participant, proportionnellement au poids, sans que ce soit problématique. Mais encore une fois : tout dépend du contexte, de la stabilité émotionnelle de chacun, et de la relation de confiance. 

Le Setting

Le setting, c’est l’environnement physique dans lequel se déroule le trip. Dans un environnement bien pensé, chaleureux, rassurant, peut permettre de traverser même les moments les plus intenses avec grâce.

L’idéal, c’est un endroit où vous avez la main sur ce qui se passe. Si vous êtes en nature, choisissez un coin reculé, paisible, familier si possible. Ce qui compte, c’est qu’il y ait intimité, sécurité, et possibilité de se replier si besoin. 

À l’intérieur, un appartement calme fait très bien l’affaire avec une logistique simple mais essentielle :

Chaque personne devrait avoir un espace pour s’allonger. Un vrai lit, ou à défaut, un matelas improvisé avec un tapis de yoga, une couverture, un drap. C’est une base qui peut faire toute la différence à un moment d’intensité.

Pensez à avoir assez d’eau, quelques encas, fruits secs ou petits snacks digestes pour les heures qui suivent.

Et surtout… mode avion sur les téléphones.
Parce qu’un appel en plein trip, c’est un vrai sabotage. Même un message peut avoir l’air apocalyptique sous LSD. Et même si vous êtes là, présent, à côté, la personne qui reçoit l’appel peut être instantanément aspirée ailleurs. Vous perdez la connexion, vous perdez l’espace sacré du moment. Ça a l’air anodin, mais c’est une des causes classiques de bad trip évitable.

Un autre point souvent sous-estimé : la musique. Préparer une playlist à l’avance, c’est un vrai outil de navigation. Et idéalement, cette sélection devrait être faite ensemble, entre le tripsitter et le tripper. Des musiques profondes, rassurantes, enveloppantes, voilà ce qui accompagne vraiment un voyage intérieur. Je vous invite a voir l’article d’Eliacide sur le sujet.

Dans le monde récréatif, il y a aussi des trips qui se passent en festival. C’est une ambiance complètement différente. Et dans ce type de contexte, le rôle du tripsitter devient très actif. Ce n’est plus juste de veiller : c’est littéralement de tenir la main, parfois au sens propre. Il faut être hyper attentif, repérer à l’avance des zones calmes pour se poser, des points de repli si l’ambiance devient trop chaotique. 

En résumé : le setting, ce n’est pas juste une question de confort matériel. C’est un cadre qui conditionne le voyage. Et comme dans tout bon voyage, plus le vaisseau est stable, plus on peut lâcher prise et partir loin.

Instaurer confiance et sérénité

Quand on est tripsitter, on ne se rend pas toujours compte à quel point notre propre état d’esprit influence profondément l’expérience de l’autre. Sous psychédéliques, les filtres tombent, les défenses s’effacent, les corps deviennent perméables aux émotions. Chaque souffle, chaque regard, chaque variation d’intonation peut être captée comme une vibration immense. Et si toi, en tant que guide, tu trembles, même à peine, l’autre va le sentir intensément.

C’est pour ça que, quoi qu’il arrive, tu dois être dans une confiance absolue. Pas une confiance rigide, mentale, forcée, mais une confiance tranquille, fluide, enracinée. Tu sais que l’expérience va être forte, oui. Tu sais qu’il peut y avoir des moments d’inconfort, des vagues émotionnelles, des peurs. Mais tu sais aussi que tout ça fait partie du processus.

Dans une expérience psychédélique classique, à part la peur, il n’y a pas vraiment de danger réel. Ce sont les projections mentales qui peuvent devenir envahissantes, mais physiquement, la plupart des substances sont sûres à doses maîtrisées. C’est pour ça que, quand quelqu’un commence à paniquer, à dire « je vais mourir », ton rôle c’est de rester calme, ancré, et sûr de toi. Parce que tu sais ce qu’il se passe. Tu sais que cette fameuse dissolution de l’ego peut ressembler à une mort imminente. Tu sais que le cœur bat plus vite, que les pensées tournent en boucle, mais que c’est juste un passage. 

Le piège, c’est de se laisser contaminer. De commencer à douter toi-même. De te dire : « attends, est-ce que tout va bien ? » Et là, c’est le début de la boucle. Tu te mets à observer ses battements cardiaques, son teint, son souffle. Tu t’inquiètes un peu. Et lui, il le voit. Et il se dit : « merde… même mon guide a peur, donc c’est grave ». Et vous partez tous les deux en panique partagée.

Je me souviens d’un exemple concret, dans un festival. On avait pris du 2C-B avec un groupe d’amis. L’un d’entre eux, juste après avoir pris la molécule, vomit violemment. Rien de très inhabituel, sauf qu’il avait bu de la sangria bien rouge juste avant. Et là, moi, en plein trip, je vois ça, je panique : je crois qu’il vomit du sang. Et comme je panique, lui me voit paniquer, donc il panique aussi. Finalement, il n’avait rien du tout, il avait juste vomi une boisson rouge. Avec du recul, je me suis dit : si j’étais resté serein, il se serait dit « ah oui, c’est la sangria ».

Du silence ancré à la guidance intuitive

Observe l’autre comme si il était toi-même, car au-delà de l’illusion de la séparation, on est tous Un.

Être tripsitter c’est être là, entièrement. En conscience. En présence. Une présence stable, douce, intuitive, comme une roche au bord du courant. Ce n’est pas un accompagnateur bavard. Ce n’est pas commenter l’expérience, ni chercher à tout comprendre.  Parce que dans un trip, les perceptions sont décuplées, les filtres tombent, et tout devient symbole. Le moindre mot, le moindre geste, peut avoir un poids énorme.

Alors on apprend à écouter autre chose que les mots. On écoute l’espace. Le rythme. Les silences. On apprend à ressentir les moments où la personne a besoin d’un mot, d’un geste, d’un regard. Et à reconnaître les moments où il ne faut rien faire du tout. On observe les besoins des voyageurs. C’est parfois un verre d’eau. Parfois, c’est une main posée sur l’épaule. Parfois, c’est juste être là, assis à côté, à respirer ensemble.

Il y a parfois une forme de guidance active nécessaire : quand la personne est perdue, paniquée, bloquée. Là, oui, on parle. On guide. On invite à respirer, à revenir au corps, à s’ancrer. Et il y a l’autre forme de guidance, plus subtile : celle de laisser faire, de lâcher prise avec elle. Et dans ces moments-là, on devient méditation vivante. Tu ne fais rien, tu es. Tu es assis, les yeux mi-clos, tu respires avec elle sans dire un mot, et tu crées un champ de paix.

Évidemment, il y a aussi les aspects pratiques : l’hydratation, la nourriture, le confort. Tu surveilles sans surveiller. Tu n’es pas en train de scroller sur ton téléphone ou de papoter dans une autre pièce. Tu es là. Corps et âme. Toi aussi, en mode avion. Parce que le rôle demande un vrai ancrage. Et ça, ça s’apprend par la pratique.

Mais parfois, la guidance prend une forme que tu ne peux pas prévoir. Je me souviens d’un trip où j’étais à environ un tiers de la dose de la personne que j’accompagnais. À un moment, elle s’est retrouvée très profondément immergée dans son propre esprit, dans ce type d’état où tu ne sais plus trop où s’arrête ton corps et où commence l’univers. Et là, elle me regarde et me dit qu’elle a l’impression que je suis « entré dans sa tête ». J’ai senti comme une poussée intuitive, une énergie qui me guidait. Sans réfléchir, je me suis mis à danser. Mais pas une danse choisie : c’était une sorte de mouvement instinctif, presque chamanique, comme si je traduisait ses pensées avec mon corps. Comme si, d’une certaine manière, j’étais en train de libérer quelque chose qu’elle n’arrivait pas à exprimer. Une danse pour déverrouiller son âme.

Ces moments-là, tu ne les lis pas dans un manuel. Ils sortent de nulle part. Mais ils demandent une expérience intérieure, une confiance dans ton intuition, et surtout une connaissance des états modifiés de conscience. Tu ne peux pas improviser une guidance pareille si tu n’as jamais toi-même plongé dans ces profondeurs.

Et quand il y a plusieurs participants, le rôle de tripsitter se complexifie. Si vous êtes quatre, cinq, six personnes qui trippent, un seul tripsitter ne suffit plus. Là, l’idéal, c’est une équipe à deux. Un qui reste complètement sobre pour gérer la logistique, les imprévus, les urgences. Et un autre qui est microdosé ou légèrement trippé, pour être plus en lien avec l’espace subtil, l’énergie du groupe. Timothy Leary, dans L’Expérience Psychédélique, parle de cette configuration comme d’un duo entre un contrôle au sol et un contrôle aérien.

J’ai déjà été dans des groupes de sept ou huit personnes sous trip, avec moi microdosé, seul en rôle de guide. C’est faisable, mais c’est épuisant. Tu passes ton temps à circuler, à capter, à sentir qui va bien, qui commence à basculer, qui a besoin de soutien, qui est juste en train de vivre un moment intense mais sain. Parfois, on me ramenait les personnes en difficulté comme si j’étais le shaman du coin. Et je faisais de mon mieux, avec le cœur.

Mais ce que j’ai retenu, c’est ça : la présence, l’écoute, l’intuition. Ce sont les véritables outils du tripsitter. Le reste, c’est de la technique. Mais être là, vraiment là, pour l’autre, dans son chaos comme dans sa lumière, c’est ça, le cœur du rôle.

Intégration

On l’oublie trop souvent : le voyage ne s’arrête pas avec la descente. Une fois l’expérience passée, les visuels évanouis, les sensations redescendues, il reste l’essentiel : ce que ça a touche au fond. C’est là que le rôle du tripsitter prend toute sa valeur sur la durée.

D’abord, ne vous précipitez pas dans l’analyse. Juste après le trip, souvent, on est encore à moitié dans l’espace. Les perceptions sont flottantes, les mots maladroits. Il vaut mieux laisser passer la nuit, se reposer, dormir. Le lendemain, l’esprit est plus clair, les émotions se sont stabilisées, et c’est là que peut commencer le temps de la parole. À ce moment-là, si des notes ont été prises, par la personne qui trippait ou par le tripsitter, c’est le moment parfait pour les lire, les relire, les commenter ensemble.

Et là, il ne s’agit pas de juger ou d’interpréter, mais simplement de partager ce qui a été vécu. Parfois, des choses incroyables ont été perçues. Parfois, c’est flou. Parfois, il y a eu des intuitions fulgurantes. Et parfois, il ne s’est rien passé de spectaculaire, mais même ça, c’est un message. Le rôle du tripsitter ici, c’est d’écouter avec bienveillance, de poser quelques questions simples, de laisser la personne faire le lien entre ce qu’elle a vécu et sa vie quotidienne. Ce sont ces ponts-là qui transforment une expérience psychédélique en outil d’évolution intérieure.

Car sans intégration, le trip reste une belle image. Avec l’intégration, il devient un moteur de transformation. Et cette transformation ne se fait pas en un jour. C’est un travail d’infusion, de maturation. Et parfois, la présence du tripsitter dans les jours qui suivent, même de façon légère, juste un appel, un message, une visite, peut aider la personne à rester connectée à ce qu’elle a touché, à ne pas retomber dans les anciens automatismes inconscients.

Moi-même, ces derniers temps, je réfléchis beaucoup à ça. À ce temps de l’après, à comment on accompagne l’intégration. Et je me suis rendu compte que le Bhagavad Gita, un texte sacré hindouiste, fonctionne un peu comme une carte de trip. C’est un livre qui contient 18 chapitres : les dix premiers peuvent être lus comme une immense préparation au trip, et les sept derniers comme une intégration lente, profonde, initiatique

Le 11ème chapitre étant le point culminant, celui de l’expérience psychédélique pour ceux que ça intéresse, je vous invite à jeter un œil à mon article Krishna in the Sky with Diamonds.

Sur ce, bon voyage à ceux qui partiront, et bonne guidance à ceux qui veilleront. Prenez soin de vous, et souvenez-vous que le plus beau rôle, parfois, c’est juste d’être là pour quelqu’un au moment où il traverse une porte invisible.

Nuit | Blogueur communautaire chez Chemical Collective | youtube.com/c/nuit

Nuit est l’un des blogueurs de notre communauté ici chez Chemical Collective. Si vous souhaitez rejoindre notre équipe de blogueurs et être payé pour écrire sur des sujets qui vous passionnent, veuillez contacter Sam par e-mail à samwoolfe@gmail.com

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