in this article
- Traumatismes
- Connexion au soi intérieur et extérieur
- Addictions
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Les psychédéliques peuvent permettre de se replonger dans des flashbacks de scènes traumatiques de façon très immersive, ce qui peut être assez déroutant et effrayant. Généralement, les dissociatifs provoquent une relative anxiolyse permettant que cela soit moins brutal, et les empathogènes inhibent partiellement la peur, en plus de pousser à s’accepter soi-même, ce qui peut faciliter le questionnement autour d’un trauma sans être immédiatement repoussé ou dégoûté. Les trois classes dont je viens de faire mention peuvent amener à faire ressortir des émotions qui ont été massivement enfouies, et qui justement pourraient vraiment faire que les gens s’insurgent.
Il y a un auteur qui s’appelle Shinzen Young, un chercheur qui parle des traumatismes en disant que le problème avec ces derniers est qu’il y a un phénomène normal qui s’opère lors de la scène traumatique : la dissociation. Pour survivre psychiquement et ne pas complètement s’effondrer, le cerveau se met en pause, il y a un trou noir d’émotions et de sensations. Ceci empêche que la souffrance soit vécue de manière pleinement consciente, et du coup, ça laisserait des traces dans le subconscient qui peuvent à tout moment resurgir. Young a créé un diagramme intéressant pour comprendre ce que j’explique.
Au lieu de toujours fuir un traumatisme, une sensation, une expérience douloureuse vécue dans le passé, les empathogènes notamment permettent de la faire ressortir d’un coup, à pleine puissance, à la puissance originelle à laquelle elle a été vécue, et par conséquent, d’y faire face. Ainsi le sujet peut comprendre ce qui s’est joué dans la psyché. Ce sera aussi l’intégration qui permettra de comprendre exactement ce qui s’est joué. Une expérience peut donc permettre de mieux comprendre les séquelles laissées par des événements traumatiques, par exemple ne pas reproduire des situations et schémas toxiques auxquels on a été exposé, ou donner des pistes, de nouveaux angles de vue pour aborder cet événement difficile.
Le trauma complexe est un trauma dans lequel il n’y a pas nécessairement eu d’événement déclencheur choc, comme un accident, une agression, etc. Il peut être le fruit d’un enchaînement de traumatismes de “choc” ou bien la résultante de petits événements, sorte de micro-traumas répétés dans le temps. Par exemple, des comportements de négligence de la part des parents dans l’enfance, des remarques répétées sur le physique (notamment chez les femmes), ou autres, qui mises bout à bout, mènent aux mêmes symptômes que le traumatisme classique : mal-être général de la personne, estime de soi en piteux état, ou encore des problèmes relationnels, que ce soit en amour ou en amitié.
Parfois, c’est très subtil, comme un léger sentiment d’insécurité en présence d’autrui. D’après ma propre expérience, il y a la formation d’une sorte de boule d’émotions négatives et de symptômes intriqués les uns dans les autres, qui s’alimentent mutuellement et qui peuvent être très durs à démêler, tant la trame en est complexe et résulte d’événements accumulés sur des années.
Les psychédéliques, dissociatifs et empathogènes, grâce à l’exacerbation des sensations, des émotions et de la capacité d’analyse, sont alors un formidable moyen de démêler ces gros nœuds, qui peuvent d’ailleurs être présents dans le corps sous forme de sensations physiques, souvent au niveau des zones de chakras (tête, gorge, ventre, poitrine, etc.).
Je pense que la classe de molécules la plus adaptée à la connexion à soi même est sûrement les empathogènes. Ce sont des molécules qui sont très sensuelles, qui provoquent une grande augmentation des sensations tactiles et une acceptation de soi-même qui peut être très puissante. Il y a un YouTubeur anglophone qui s’appelle Andrés Gomez Emilson, qui parle de la MDMA en disant qu’elle provoque une honnêteté personnelle : grâce à cette molécule ou d’autres empathogènes (cathinones exclues), une personne ayant des pensées ruminantes, une auto-critique envers soi-même et une faible estime de soi pourrait finir par s’accepter telle qu’elle est, sans avoir un excès de confiance en soi, c’est-à-dire qu’elle se dirait : voici mes capacités, voici ce que je suis capable de faire, sans se surévaluer ni se sous-évaluer.
Alors, ça pourrait aussi arriver avec des psychédéliques et des dissociatifs, mais je pense que les empathogènes sont vraiment la clé la plus directe vers ce genre d’améliorations.
Sinon, pour revenir sur les sensations physiques en elles-mêmes, je trouve qu’une expérience peut vraiment apporter une sorte de connivence, de complicité, d’intimité avec son propre corps, une proximité physique avec soi-même.
Par exemple, pour des personnes qui ont subi des agressions sexuelles, des viols, etc, je pense que ça peut faire beaucoup de bien. Ça peut permettre à des personnes qui ont vécu des événements qui peuvent faire sentir à une personne une expropriation de son propre corps de retrouver cette proximité corporelle avec soi-même. Le fait de se toucher soi-même, que ce soit sexuellement ou pas, va aider à se réapproprier, à redevenir souverain de ses sensations tactiles.
L’humain est une espèce fonctionnant en société : nous nous influençons grandement les uns les autres. Ainsi, un trauma non traité chez quelqu’un peut avoir des conséquences néfastes sur tout le reste de la population. Travailler des traumatismes sous l’effet d’une substance peut donc engendrer une baisse du niveau de souffrance globale de la population. Le traumatisme reste finalement un handicap psychique qui nous empêche de nous développer pleinement, ce qui entrave nos capacités de création et comme je disais plus tôt dans l’article, je suis convaincu que la création est essentielle au bien être des individus et pour l’ensemble de la société. De plus, on compense souvent nos traumas par la consommation, le divertissement pour ne pas être seul face à soi même, entraînant une surconsommation dépassant ce que la planète peut supporter.
Ensuite, on peut comprendre les raisons d’une addiction, comprendre le mécanisme qui se passe derrière une consommation compulsive. Globalement, ça casse la logique d’autodestruction dans laquelle les personnes addictes se mettent sans le vouloir. Cela s’explique notamment parce que les psychédéliques ciblent un récepteur appelé TAAR1, qui est en fait un modulateur des réseaux dopaminergiques. Ce récepteur se trouve dans des aires du cerveau telles que l’aire tegmentale ventrale ainsi que le striatum. Ce dernier est largement impliqué dans la régulation des désirs et donc de la “pulsion” addictive, la force qui pousse les personnes dépendantes à reconsommer. Le LSD, par exemple, inhibe la décharge de dopamine dans l’aire tegmentale ventrale du cerveau de rat par une action particulière sur le TAAR1. Il va aussi moduler l’activité des transporteurs à dopamine appelés DAT.
Pour conclure cet article retenez bien que l’intégration, c’est quasiment la partie la plus essentielle, qui va vraiment permettre de confirmer tous les changements apportés par les psychédéliques dont j’ai parlé. Ce n’est pas seulement une expérience qui fait tout le travail, mais c’est vraiment quelque chose qu’il va falloir appliquer par la suite sur le long terme.
Eliacide | Blogueur communautaire chez Chemical Collective | youtube.com/@eliacide
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