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Pourquoi fermer les yeux pendant un trip ?

nuit

By Nuit

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in this article
  • Leary, l’expérience psychédélique et la cartographie intérieure
  • La dimension neuropsychologique : fermer les yeux, c’est changer d’onde cérébrale
  • Symbolique initiatique : la Nuit Noire et la Claire Lumière
  • La fonction thérapeutique : introspection et intégration
  • L’équilibre yeux fermés / yeux ouverts : l’art de naviguer entre mondes
  • Pratiques, conseils et cadre rituel
  • Ouverture sur l’isolation dans l’obscurité
  • Conclusion : voir avec les yeux du dedans
nuit

By Nuit

Disclaimer: The views and opinions expressed in this article are those of the authors and do not necessarily reflect the official policy or position of the Chemical Collective or any associated parties.

Fermer les yeux c’est choisir de plonger. Dans une société saturée d’images, de notifications et de stimulations, le simple acte de poser les paupières devient un rituel qui ouvre sur un paysage intérieur aussi vaste que déroutant. Lors d’un trip psychédélique, ce geste banal se charge d’une puissance particulière : il déconnecte le flux sensoriel externe et permet à la conscience de se déployer. J’en ai déjà parlé en vidéo ; dans cet article, je vais approfondir. 

Timothy Leary, dans The Psychedelic Experience, reprend et réinterprète le Livre des Morts tibétain pour en faire une carte pratique des états modifiés. Pour lui, la séance psychédélique est moins un spectacle visuel qu’une traversée structurée, composée de phases qu’il appelle les Bardos. Fermer les yeux, à certains moments du voyage, revient à franchir une porte vers l’un de ces Bardos, un espace où la perception cesse d’être simplement réceptive et devient créatrice.

Cet article explore pourquoi et comment fermer les yeux change la nature du trip, à la fois sur le plan symbolique, thérapeutique et neurophysiologique. On regardera ce que Leary en dit, on creusera la science moderne qui explique le basculement perceptif, et on proposera des repères concrets pour naviguer entre l’intérieur et l’extérieur du voyage. L’enjeu n’est pas seulement technique : il s’agit de comprendre ce que voit la conscience quand elle n’est plus sollicitée par la lumière du monde extérieur.

Leary, l’expérience psychédélique et la cartographie intérieure

Timothy Leary n’a pas écrit un manuel de consommation mais un guide visant à fournir une cartographie intérieure, des noms, des repères et des recommandations pour aider le voyageur à reconnaître et à traverser les événements qui surgissent quand l’ego se dissout. J’ai d’ailleurs créé le Guide Audio de Mort- Renaissance en me basant principalement sur ce guide, j’invite d’ailleurs souvent à fermer les yeux et à se focaliser sur les processus internes.

Les Bardos, chez Leary, sont trois grandes étapes. Le premier, le Chikhai Bardo, correspond à la perte d’ego et à l’apparition de la Claire Lumière. Le second, le Chönyid Bardo, est celui des visions : un théâtre intérieur peuplé d’images paisibles et courroucées, d’archétypes, de peurs et de révélations. Le troisième, le Sidpa Bardo, concerne la réintégration et la renaissance.

Fermer les yeux, selon le manuel, est l’un des gestes qui permettent d’entrer volontairement dans le Deuxième Bardo. En supprimant l’input visuel, le voyageur réduit la variété des signaux extérieurs, ce qui favorise l’émergence d’images endogènes. Leary insiste sur la passivité active : on ne cherche pas à diriger, on accueille. Plusieurs passages du texte conseillent explicitement de rester les yeux clos pour laisser venir les divinités paisibles et courroucées sous forme d’images symboliques. Ces visions ne sont pas des ennemies à combattre, mais des productions de l’esprit à reconnaître.

Le geste de fermer les yeux a aussi une fonction rituelle et protectrice. Dans les descriptions de Leary, lorsque le monde extérieur se fragmente et devient menaçant, quand les visages paraissent « plastiques » ou que l’environnement se transforme en marionnette, fermer les yeux est une stratégie pour prévenir la panique. Allongé, immobile, en contact avec le corps, le voyageur peut s’enfoncer dans son flux corporel et laisser l’expérience se dérouler.

T. Leary propose que le guide joue un rôle déterminant : en accompagnant le voyageur avec des lectures, des instructions ou une voix calme pendant que celui-ci a les yeux fermés, on facilite la traversée et on évite l’égarement. Le geste n’est donc pas un acte solitaire, il s’inscrit dans un protocole relationnel et rituel. C’est parce qu’il n’est pas évident d’avoir un guide fiable sous la main pour tout le monde que j’ai choisi de transformer la guidance de son livre en guide audio.

La dimension neuropsychologique : fermer les yeux, c’est changer d’onde cérébrale

Au-delà du symbolique, fermer les yeux a des effets mesurables sur le cerveau. Dans l’état de repos visuel normal, la simple fermeture des paupières augmente l’activité des ondes alpha et favorise l’apparition d’ondes thêta dans certaines zones, signatures associées à la relaxation, à l’introspection et aux états hypnagogiques. Sous psychédélique, ces changements prennent une autre ampleur : privés d’input visuel, les réseaux cérébraux produisent eux-mêmes des images, des narrations et des associations intenses.

Un élément clé pour comprendre ce basculement est le Default Mode Network (DMN). Ce réseau, impliqué dans le dialogue interne, la pensée autobiographique et l’intégrité du « moi », est fortement modulé par les psychédéliques. Les substances comme le LSD ou la psilocybine réduisent la cohésion du DMN, ouvrant la porte à la dissolution de l’ego. Quand on ajoute la fermeture des yeux, on diminue encore l’entraînement sensoriel externe vers les aires visuelles primaires. Ces aires peuvent alors s’auto-activer, générant des images visuelles sans stimulus lumineux, on parle d’hallucinations internes.

Concrètement, fermer les yeux favorise plusieurs processus complémentaires. Premièrement, la réduction du bruit visuel laisse plus de ressources attentionnelles à l’intérieur. L’attention n’a plus à filtrer un flot d’objets, elle devient disponible pour des sensations internes, des émotions et des images spontanées. Deuxièmement, l’absence d’input stabilisant augmente la probabilité d’hallucinations visuelles, car les circuits visuels, toujours prêts à interpréter, comblent le vide par des constructions internes. Troisièmement, la synchronisation entre cortex visuel, cortex associatif et zones limbiques se modifie, ce qui explique pourquoi ces images sont souvent chargées d’affects et d’archétypes.

On peut rapprocher ce phénomène des états méditatifs avancés. Dans la pratique de la privation sensorielle, ou pratyahara, les traditions contemplatives enseignent que retirer les sens permet d’accéder à une vision « interne » plus fine. Les sciences modernes confirment que le cerveau, en situation d’isolement sensoriel relatif, amplifie les dynamiques internes. Sous psychédélique, ces dynamiques sont souvent visionnaires.

En somme, fermer les yeux pendant un trip n’est pas une simple préférence esthétique. C’est une manœuvre neuropsychologique qui réoriente l’économie attentionnelle du cerveau, déclenche des images endogènes et facilite des explorations psychiques profondes. Comprendre ces mécanismes aide à transformer un geste intuitif en un outil de navigation, utile autant pour l’exploration mystique que pour l’intégration thérapeutique ou même la découverte.

Symbolique initiatique : la Nuit Noire et la Claire Lumière

Fermer les yeux, c’est comme tirer le rideau sur la scène du monde pour permettre au théâtre intérieur d’entrer en pleine lumière. Dans le vocabulaire de Leary, on bascule souvent vers le Deuxième Bardo, ces visions où les formes surgissent sans médiation matérielle. Ces formes prennent la couleur des blessures, des archétypes, des désirs et des peurs. Elles n’ont pas besoin de lumière externe pour briller, parce qu’elles sont projections du psychisme même.

C’est là qu’une phrase simple prend tout son poids : l’obscurité nous offre le miroir de notre esprit. Poser les yeux dans le noir, c’est se placer face à ce miroir. Ce n’est pas un vide à combler par la peur, mais un champ à regarder, à décrypter. L’obscurité réduit la distraction, elle concentre l’attention et elle neutralise le focus de la perception « partagée ». Quand le monde visible cesse d’imposer son flux, l’esprit invente son propre langage visuel et émotionnel.

La Claire Lumière évoquée par Leary n’est pas une lumière physique. C’est une clarté sans forme, qui peut apparaître au creux du trip si le voyageur ne s’accroche pas. Fermer les yeux peut faciliter la rencontre avec cette clarté, parce que la clarté attend que l’identification aux objets cesse. Face à elle, l’attitude recommandée reste la même : reconnaître sans s’impliquer. Leary dans son manuel invite à nommer doucement ce qui apparaît, à rappeler que la vision est produite par le trip, et à encourager la passivité vigilante.

Dans ce registre symbolique, fermer les yeux a aussi une fonction d’épreuve initiatique. Affronter ses propres créations visuelles sans se sauver, c’est apprendre à rester avec l’intensité. Les figures qui effraient peuvent se transformer en révélations si on leur offre de l’attention non réactive. Les peurs et souffrances, mises à nu par le miroir d’obscurité, cessent d’être ennemies et deviennent des enseignants difficiles.

Enfin, ce geste a une forte portée rituelle. Dans de nombreuses traditions, l’obscurité volontaire est utilisée pour déclencher l’introspection : retraite d’obscurité, méditation nocturne, veillée d’initiation. Le rituel consiste à s’asseoir ou à s’allonger, à calmer le souffle, à accepter l’obscurité interne comme un terrain d’exploration. En somme, la nuit qui s’installe derrière les paupières devient un espace sacré où l’on peut rencontrer ce qui se cache au fond de nous.

La fonction thérapeutique : introspection et intégration

Sur le plan thérapeutique, fermer les yeux est un outil simple et puissant. Dans les séances encadrées contemporaines de psilocybine ou de LSD, il est courant de proposer des périodes les yeux bandés avec une bande sonore dédiée. Ce protocole vise à réduire les interférences externes pour favoriser une rencontre dirigée avec le contenu émotionnel.

Pourquoi ça marche sur le plan thérapeutique ? D’abord parce que le retrait sensoriel facilite l’émergence de matériaux inconscients. Les traumatismes, les schémas répétitifs et les émotions bloquées ont souvent besoin d’un espace vide pour se manifester pleinement. Une fois apparus, ces contenus peuvent être explorés, ressentis dans le corps et symboliquement recomposés. Par exemple, la thérapie de la chambre noire m’a permis une guérison profonde. 

On peut s’aider de gestes concrets qui restent valables aujourd’hui : allonge-toi, pose une main sur ton ventre, sens la respiration, laisse passer. L’ancrage corporel est la contrepartie essentielle de la fermeture des yeux. Sans ce point d’appui, l’obscurité peut devenir un espace d’effondrement. Avec un ancrage, elle devient une chambre de transformation. Dans cette expérience, on distingue sensation et récit et on se comprend sans se perdre dans l’histoire.

L’intégration après est tout aussi importante. Les images perçues yeux fermés ne doivent pas rester des curiosités éphémères. Elles deviennent matériaux pour un travail thérapeutique : dessiner, écrire, danser, chanter. Fermer les yeux permet donc de collecter du matériel psychique brut. Le travail d’intégration consiste ensuite à redistribuer ces expériences dans la vie quotidienne, à déraciner nos automatismes et à créer de nouvelles habitudes émotionnelles.

Notons aussi la portée potentielle pour la créativité et la résolution de problèmes. Privé de l’information extérieure, l’esprit recombine ses règles internes et peut proposer des représentations inédites. Des insights surgissent souvent dans ces conditions, parfois sous forme d’images métaphoriques puissantes. Ainsi, fermer les yeux n’est pas seulement cathartique, il y a aussi un fort potentiel pour potentialiser la création, la nouveauté et l’art.

L’équilibre yeux fermés / yeux ouverts : l’art de naviguer entre mondes

Le voyage psychédélique n’est pas univoque. Il respire entre l’intérieur et l’extérieur, entre le silence et la scène. Leary le rappelle : le voyageur peut tantôt chercher le regard intérieur, tantôt vouloir réapparaître dans le monde. Savoir quand fermer ou ouvrir les yeux devient alors une compétence fine, presque chorégraphique.

Les yeux ouverts offrent la beauté externe : couleurs saturées, textures nouvelles, synesthésies qui lient son et forme. C’est utile pour des phases de célébration, de contemplation partagée, ou pour tester la réintégration au réel. Les yeux fermés, eux, permettent la plongée, la négociation avec l’inconscient, la rencontre avec la Claire Lumière ou les figures archétypales.

Plutôt que de prescrire un choix absolu, il vaut mieux enseigner une règle simple : suivre le flux. Si le monde extérieur devient anxiogène, fermer les yeux. Si le monde intérieur s’emballe sans ancrage, ouvrir lentement un œil pour retrouver une épaisseur corporelle. Ce va-et-vient est une respiration : on entre, on sort, on observe, on revient. Le guide ou la musique peuvent réguler ces passages. 

Il y a aussi des moments hybrides. Parfois, les paupières mi-closes offrent un tiercé visuel où les formes extérieures s’entremêlent avec des flashs intérieurs. Ces états sont précieux : ils permettent d’éprouver la capacité du psychisme à tenir simultanément deux mondes. En termes d’apprentissage, c’est là qu’on développe la tolérance à l’ambiguïté, la capacité à rester présent face à l’étrangeté.

Enfin, il faut rappeler que chaque personne a un tempo différent. Certains auront besoin de longues périodes les yeux fermés, d’autres préféreront alterner fréquemment. La consigne la plus saine reste la bienveillance et la curiosité : tester, noter, intégrer. Apprendre à naviguer entre ouvert et fermé, c’est apprendre à devenir son propre guide.

Pratiques, conseils et cadre rituel

Quelques repères pratiques tirés du manuel à garder dans la poche :

  • Avant la séance : prévoir un espace sûr, un guide de confiance, une intention claire et une playlist adaptée ou un guide de trip audio. La préparation mentale réduit les risques.
  • Position : allongé ou semi-allongé ou en tailleur, mains posées sur le ventre ou le thorax pour sentir la respiration.
  • Musique : une playlist progressive aide à structurer les phases yeux fermés. Éviter les morceaux trop agressifs pendant la plongée.
  • En cas de panique : fermer les yeux si ce n’est pas déjà fait, respirer profondément, sentir le contact du corps au sol, rappeler mentalement : « tout cela vient de moi ».
  • Routines post-séance : écriture libre, dessin, marche lente, discussion guidée. L’intégration transforme l’expérience en apprentissage.

Ces pratiques font de la fermeture des yeux un outil contrôlé et sécurisé, accessible aussi bien aux amateurs éclairés qu’aux contextes thérapeutiques encadrés.

Ouverture sur l’isolation dans l’obscurité

Se retirer complètement de la lumière, c’est quelque chose de radical mais terriblement simple. La retraite dans l’obscurité n’est pas un défi de bravoure, c’est une méthode : on réduit les stimulations, on laisse tomber les repères, et on observe ce qui reste. Dans mon expérience, et dans les traditions que tu connais déjà, ce qui reste n’est pas du vide. C’est du contenu vivant. C’est pour ça que je le répète souvent : l’obscurité est un miroir pour notre esprit. Pose-toi face à elle et tu verras ce qui te regarde.

L’isolement complet réactive des mécanismes biologiques anciens. Privé de lumière, le cerveau change de rythme, la mélatonine monte, la glande pinéale se met en alerte. Certains parlent de pinoline se convertissant en DMT, d’autres évoquent des conversions biochimiques aboutissant à des états proches du rêve lucide ou même de l’expérience de mort imminente (EMI). Qu’on soit strictement sceptique ou mystique convaincu, le fait observable reste le même : les images et les visions émergent, parfois avec la même intensité qu’un trip bien dosé. Pour moi, l’effet ressemble souvent à un microdosage interne, comme si le cerveau se mettait à bricoler ses propres psychédéliques.

Mais l’obscurité n’est pas juste chimie. C’est aussi un terrain rituel. Partout dans le monde, des pratiques ancestrales ont compris ça. Les moines, les mystiques, les chamans, les prophètes ont utilisé la nuit et l’obscurité au fond de la caverne pour provoquer une réorientation intérieure. La chambre noire partage de nombreux points avec une séance psychédélique dans une autre logique : isolement sensoriel, immersion prolongée, confrontation à des contenus non filtrés. Le geste de fermer les yeux pendant un trip trouve là son extension naturelle, parce que fermer les yeux, c’est déjà entrer dans ce territoire d’isolement. Le temps s’allonge, seul, sans lumière, les sensations s’amplifient et prolongent l’effet que nous provoquent les révélations intérieures.

Ce qui rend la retraite dans l’obscurité si puissante, c’est la combinaison de trois choses simples. D’abord, la désaccoutumance sensorielle : on arrête d’être bombardé, le cerveau n’a plus à trier le monde. Ensuite, la réorientation attentionnelle : l’attention n’est plus dehors, elle se tourne vers le corps, l’émotion, la mémoire. Enfin, la durée : plusieurs jours transforment des aperçus en processus. Une vision isolée peut être curieuse ; une série de nuits dans l’obscurité peut être transformatrice.

Sur le plan psychologique, cette combinaison ouvre deux voies. La voie douce, c’est la clarification : on retrouve de la présence, on voit les schémas répétés, on remarque la structure de sa propre conscience. La voie dure, c’est l’épreuve : les peurs, les traumas, les automatismes qui se manifestent en surface prennent une amplitude nouvelle. Et c’est là qu’un cadre tient toute son importance. Sans ancrage corporel, sans préparation, sans intention et sans guidance préalable, l’obscurité peut devenir une spirale. Avec ces éléments, elle devient une chambre de guérison.

Dans mes retraites d’obscurité, j’ai appris des outils pratiques qui fonctionnent bien en solo ou en cadre encadré. Respirer avec conscience, garder une routine simple, se lever et marcher lentement quand il faut et savoir s’écouter. L’écriture après la fin de l’obscurité est essentielle : elle transforme le chaos en matière intégrable. C’est l’étape qu’on oublie parfois, la plus importante pour que l’expérience ne reste pas isolée mais devienne levier de changement. L’Intégration n’est pas décorative, c’est le travail réel après l’expérience qu’il ne faut pas négliger.

Il y a aussi un aspect social et civilisationnel à ne pas négliger. Notre monde moderne nous vole l’obscurité. Entre écrans et lumières urbaines, on épuise notre rythme biologique. Une retraite noire, même courte, remet les pendules à l’heure. Elle révèle combien nous sommes conditionnés par la lumière externe et combien une vie plus équilibrée pourrait réduire la souffrance quotidienne. La pratique n’est pas une fuite romantique ; c’est une retrouvaille avec nous-même.

Enfin, expérimentalement, la frontière entre retraite d’obscurité et expérience psychédélique qui peuvent se combiner est fine et soulève des questions fascinantes. Les similarités phénoménologiques demandent une écoute ouverte : si la glande pinéale joue un rôle, si la production de certaines tryptamines endogènes augmente, alors la chambre noire devient un protocole expérimental naturel, accessible, légal et thérapeutique. Mais prudence : l’auto-expérimentation sans cadre peut blesser. Commencer petit, un ou deux jours, apprendre à revenir doucement à la lumière, prévoir une phase d’intégration, voilà les règles simples.

Pour conclure cette ouverture, retiens ceci : l’isolation dans l’obscurité est un outil ancien et puissant. Elle révèle en miroir ce que l’on porte. Elle peut guérir, déranger et réorganiser. Si tu y vas, fais-le avec respect, préparation et humilité. L’obscurité n’est pas un ennemi, elle est révélatrice. Elle te montre ce que tes yeux ont trop longtemps évité.

Conclusion : voir avec les yeux du dedans

Fermer les yeux pendant un trip n’est pas un retrait lâche. C’est une méthode, un rituel, une stratégie neuropsychologique et une pratique ancienne. En réduisant le flux visuel, on offre à la conscience la possibilité de se révéler, de se recomposer, de rencontrer ses ombres et ses lumières. L’obscurité est un miroir de notre esprit : la phrase valide l’idée que ce qui apparaît derrière les paupières n’est pas du néant mais la cartographie de nos mondes intérieurs.

Je vous invite à observer ce miroir sans peur, à reconnaître les visions sans les combattre, et à accepter que la conscience puisse parfois se montrer plus vaste que son quotidien. Les pratiques modernes ont repris cette sagesse en la structurant : bandeau, musique, ancrage somatique, guide empathique. Ensemble, ces éléments transforment la fermeture des yeux en passage initiatique et en outil thérapeutique.

Au final, fermer les yeux, c’est choisir la confiance. Confiance en la capacité de l’esprit à se montrer, confiance en la capacité du cerveau de s’explorer, confiance en la possibilité d’intégrer ce qui est venu. Pendant un trip, ouvre et ferme les yeux comme tu le sens en écoutant ton intuition , expérimente, prends note. Et surtout, rappelle-toi que regarder vers l’intérieur n’appauvrit pas l’extérieur, il l’enrichit. Quand tu ouvres les yeux, la réalité aura pris une épaisseur nouvelle, comme si elle venait d’être peinte par ce que tu as découvert en toi, dans mon expérience personnelle quand j’ouvre les yeux après un long moment dans l’obscurité je vois le monde comme un enfant.

Nuit | Blogueur communautaire chez Chemical Collective | youtube.com/c/nuit

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