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Le Psychonautisme du mangeur de Cannabis

nuit

By Nuit

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in this article
  • Oral vs Fumé : Biodisponibilité, combustion, durée et intensité
  • Comment les edibles font voyager différemment : corps, temporalité, profondeur
  • Le cannabis : une catégorie à part
  • L'Ordre des Hashashins & le cannabis
  • Mon expérience personnelle
  • Combinaisons où le cannabis est central : microdose + grosse edible = trip amplifié
  • Variétés, terpènes et comment ça change le trip
  • Risques, recommandations et conclusion
nuit

By Nuit

Disclaimer: The views and opinions expressed in this article are those of the authors and do not necessarily reflect the official policy or position of the Chemical Collective or any associated parties.

Le cannabis, dans l’imaginaire collectif, est souvent réduit à une drogue « douce », à un rite social entre potes, au joint du soir pour se calmer, rigoler ou s’endormir. Quand on parle de cannabis dans la rue, à la télé ou sur les réseaux, la discussion porte presque toujours sur la fumée. Cette image dominante donne l’impression que la plante est inoffensive, superficielle, qu’elle modifie la perception et l’humeur sans jamais vraiment bouleverser l’état de conscience, comme peuvent le faire les psychédéliques ou encore les dissociatifs.

Cette vision est partielle et réductrice. Le cannabis ne se limite pas à la combustion. Quand on change de mode d’administration, quand on ingère la plante sous forme de comestibles, d’infusions, d’huiles ou de teintures, l’expérience change de nature. On passe d’un buzz rapide et bref à une immersion longue, dense et parfois profondément transformative. La consommation orale révèle une autre facette de la plante plus profonde.

Ce constat n’est pas nouveau. Dès le XIXe siècle, Fitz Hugh Ludlow racontait dans The Hasheesh Eater ( Le Mangeur de Haschisch ) ses voyages intérieurs provoqués par des extraits de cannabis et proposait l’idée que la plante pouvait ouvrir des portes vers des états plus vastes de la conscience.  L’auteur défend l’idée que le cannabis, surtout ingéré, peut fonctionner comme une clé pour l’exploration intérieure. Ludlow y décrit le consommateur de marijuana comme quelqu’un qui recherche « la capacité de l’âme à un être plus large, une vision plus profonde, des vues plus grandioses de la Beauté, de la Vérité et du Bien que celles qu’elle acquiert actuellement à travers les interstices de sa cellule ».

La consommation orale , n’est pas juste une autre façon de consommer. C’est une porte d’entrée pour le psychonaute. Elle permet d’explorer la mémoire, les émotions, la perception du temps et l’espace intérieur d’une manière qui peut être bien plus immersive que la fumée. Pas juste être défoncé. Voyager. C’est ce potentiel rarement discuté dont j’ai déjà parlé en vidéo et que cet article va permettre d’explorer plus profondément, en mêlant données pharmacologiques, récits personnels, histoire et conseils pratiques de réduction des risques.

Oral vs Fumé : Biodisponibilité, combustion, durée et intensité

Quand on parle de biodisponibilité, on parle de la proportion de THC réellement absorbée par le corps.
Et là, déjà, on réalise un truc important :

  • En fumant du cannabis, une partie du THC est détruite par la combustion. 
  • Une autre partie part en fumée dans l’air ambiant. 
  • Une autre n’atteint pas les alvéoles pulmonaires. 
  • Résultat : l’absorption réelle est faible. 

On estime que fumer ne permet d’absorber qu’environ 10 à 25 % du THC réellement présent dans l’herbe.
(Si tu as 100 mg de THC dans ton joint, tu n’en absorbes peut-être que 10 à 25 mg. Et parfois moins.)

La vaporisation, elle, n’a presque pas de pertes thermiques. Donc là, on peut être plus proche de 30 à 40% de THC absorbé.

Mais la consommation orale, même si l’absorption en soi tourne généralement autour de 4 à 20%, a une particularité qui change tout.

Quand tu ingères du THC, ton foie transforme une partie du THC en 11-hydroxy-THC.
Et ce métabolite est beaucoup plus puissant que le THC fumé,  et il traverse la barrière du cerveau plus facilement.

→ Ce n’est pas juste une question de quantité.
→ C’est une autre molécule, un autre effet, une autre intensité.

Ensuite, il y a la durée :

  • Fumé : montée en 1 à 5 minutes, plateau 30 à 60 min, descente 1-2h. 
  • Ingestion : montée lente 30 à 120 min, plateau long (3 à 6+ heures), descente qui peut durer toute la nuit. 

Pour ceux qui n’en ont jamais fait l’expérience soyez vraiment prudent, une dose qui semble faible en fumant peut déboussoler quand on le mange, pour manger du cannabis il faut d’abord le décarboxyler, la technique classique et de le mettre au four à 120 degré celsius pendant 30 minute et ensuite le laisser à feux doux dans un truc gras comme de l’huile car les composants psychoactifs du cannabis sont liposoluble, parfois je mettais juste un joint de haschisch directement dans de l’huile sur une poêle et j’y rajoutais des oeufs pour me faire la fameuse omelette au haschisch.

Comment les edibles font voyager différemment : corps, temporalité, profondeur

La différence la plus marquante entre fumer et ingérer, c’est la temporalité de l’expérience.

Quand tu fumes :

  • Ça arrive vite. 
  • Ça monte vite. 
  • Ça redescend vite. 
  • C’est un “buzz”. 

Quand tu prends un edible :

  • La montée est une transition, pas un choc. 
  • On peut ne rien sentir pendant plus de 45 minutes. 
  • Puis doucement, tout s’ouvre : 
    • Le corps devient chaud. 
    • La perception interne se densifie. 
    • La pensée devient spatiale, imagée. 
    • On commence à “habiter son corps” différemment. 

C’est lent, continu, progressif.
Ce n’est pas une vague qui te percute, c’est une marée qui t’englobe.

Et comme la montée est lente,
on peut se retrouver souvent à prendre plus que prévu, ce qui amène à des doses beaucoup plus hautes que ce qu’on atteindrait en fumant.

Et ces doses peuvent mener à :

  • dissolution de l’ego 
  • voyage intérieur 
  • visions mentales 
  • scènes symboliques / mythologiques 
  • sentiments de révélation 
  • expérience du temps cyclique, étiré ou gelé 

Oui, des expériences qui ressemblent à du LSD ou du psilocybe, mais :

  • plus corporelles et lourdes 
  • plus difficiles 
  • plus confuses 
  • parfois plus anxiogènes

 

Le cannabis oral peut devenir un réel moyen de locomotion du psychonaute.
Ce n’est clairement pas pour tout le monde, pas à toutes les doses,  mais le potentiel est là.

Le cannabis : une catégorie à part

Quand on parle de substances psychoactives, il y a des familles assez claires : les psychédéliques (qui agissent surtout via le récepteur 5-HT2A, provoquent des altérations massives de la perception et de l’ego), les empathogènes (qui boostent l’empathie, sociabilité, chaleur émotionnelle en jouant sur la sérotonine) et les dissociatifs (qui coupent la connexion corps-esprit, provoquent détachement ou irréalité en jouant sur les récepteur NMDA). Mais le Cannabis, ne rentre pas proprement dans aucune de ces cases, et en même temps il partage des traits avec chacune. 

Mécanismes et récepteurs

Le cannabis agit principalement via le système endocannabinoïde (récepteurs CB1 et CB2) et ses métabolites tel que 11-OH-THC après ingestion orale. Ce n’est pas la même voie que les psychédéliques classiques, donc pas la même “porte d’entrée” de la conscience. Cela signifie que l’expérience est différente mais également potentiellement très profonde.

Points communs avec les familles classiques :

  • Avec les psychédéliques : introspection, dissolution de l’ego, altération du temps , visuels et révélations… 
  • Avec les empathogènes : sensation de connexion, chaleur, communion sociale, potentiel thérapeutique … 
  • Avec les dissociatifs : sensation de corps étranger, flottement, altération corporelle…


Mais le dosage, la voie (oral ou inhalée), la variété, le contexte vont orienter l’expérience vers l’un ou l’autre de ces pôles ou vers un mélange.

 

Pourquoi alors « catégorie à part » ?

  • Parce que la chimie est différente, ce qui donne une qualité d’expérience différente. 
  • Parce que la durée, intensité, mode d’entrée (fumée vs oral) varient énormément. 
  • Parce que le cannabis est souvent minimisé dans les discours (simple détente) alors que dans certains paramètres il peut devenir transcendantal. 

En conclusion : Pour le psychonaute , le cannabis c’est un instrument de voyage avec sa propre palette, il ne fait pas les mêmes effets que le LSD, mais il peut franchir des territoires qui se rapprochent des psychédéliques, selon mode, dose, contexte. 

L'Ordre des Hashashins & le cannabis

Les Hashashins une secte musulmane du Moyen-Âge sous l’égide d’Hassan-i Sabbah, qui est cette confrérie ismaélienne souvent associée à l’usage du haschisch : récits et récits de voyageurs parlent d’initiations où le cannabis servait à provoquer des visions et à cimenter une loyauté absolue. Le mot assassin viendrait donc de ce mot hashashin.

La version la plus célèbre évoque le « jardin-paradis » ou « harem de paradis » : des novices, plongés dans une scène soigneusement mise en scène, jardins luxuriants, festin et courtisanes, expérimentés aient une extase sensorielle après ingestion de nourriture contenant du cannabis et potentiellement d’autres substances psychoactives. On leur promettait alors un retour dans ce lieu s’ils donnaient leur vie pour la cause. Que l’histoire soit littérale ou symbolique, le mécanisme psychologique est net : une expérience transcendantale encadrée par un récit sacralisé transforme la perception du risque et renforce l’engagement.

Intéressante anecdote pour le psychonaute moderne : l’ingestion orale (les fameux « edibles » historiques) modifie la temporalité et la profondeur de l’expérience — montée lente, durée prolongée, introspection plus marquée — ce qui en fait un vecteur puissant pour des rituels d’initiation ou, a contrario ici , pour la manipulation. Le facteur décisif reste le set & setting on a un outil de transformation mentale ? Comment bien s’en servir ?

Pour les curieux j’ai aussi développé ce thème dans mon article consacré aux arts martiaux, où j’explore comment pratiques corporelles et états modifiés se renforcent et se potentialisent.

Mon expérience personnelle

La première fois que j’ai vraiment expérimenté le cannabis oral, ça m’a marqué pour de bon. J’avais une tolérance très faible car je n’étais pas un consommateur régulier, et j’avais l’équivalent de deux joints classiques sous la main, peut-être un quart de gramme. Je ne savais pas trop quoi en faire vu que je ne savais pas rouler, alors j’ai improvisé. Je les ai chauffés dans une cuillère, mélangés à un yaourt et je l’ai mangé, sans trop imaginer l’amplitude de ce que j’étais en train d’engager. Quelques dizaines de minutes plus tard, tout a changé.

L’effet a été brutal et immobilisant. Je ne pouvais plus bouger, littéralement scotché au canapé. Mon corps était devenu lourd, collé au sol, comme si chaque fibre était submergée par une pâte dense. La vision s’est transformée en une espèce de scintillement, comme si tout brillait comme du diamant. Les contours prenaient une lumière nouvelle, chaque surface renvoyait des facettes. C’était beau, mais aussi déroutant car je n’avais pas l’habitude d’être ainsi envahi. À partir de ce moment, je me suis dit que le cannabis oral n’était pas un truc anodin. C’était un territoire à explorer, mais avec des règles.

Une autre expérience me reste gravée pour une raison différente. J’avais fait un petit trip au LSD, 50 microgrammes, plutôt discret, peu visuel. Une semaine après, par curiosité et peut être par inconscience, j’ai mangé un très gros edible de cannabis. Là, quelque chose d’étrange s’est produit : les visuels du LSD sont revenus, mais amplifiés. Les images, les motifs, les insights qui avaient été timides à 50 microgrammes se sont réactivés et sont devenus plus profonds que lors du trip original. En plus des effets typiques du cannabis, j’ai eu une remontée psychédélique, comme si l’edible tirait sur la ficelle d’un voyage laissé en suspens. C’était puissant, magnifié, et clairement troublant pour quelqu’un qui ne s’y attend pas.

J’ai aussi eu des périodes où je poussais très loin les dosages. Je me suis déjà retrouvé à consommer jusqu’à 5 grammes de cannabis ( avec une grosse tolérance ) par voie orale sur une période de douze heures. Ce n’est pas anodin. L’état obtenu était comparable, dans sa structure, à un trip de LSD autour de 200 microgrammes. Les similitudes existaient dans la dissolution de repères, dans l’intensité visuelle et dans la profondeur introspective. Mais c’était différent aussi : les voyages étaient beaucoup plus lourds, plus corporels, plus difficiles à gérer sur certains points. La sensation d’être ancré dans un corps massif, lent, parfois maladroit rendait l’expérience épaisse, presque exigeante. Il faut une solide expérience pour naviguer dans ce type d’État sans paniquer.

Pendant certaines phases de ma vie, j’ai consommé beaucoup d’edibles, parfois pour réduire ma consommation de fumé. Sur le papier, ça semblait positif. En pratique, si les prises sont trop proches, on se retrouve souvent dans un décalage temporel permanent, un effet emboîté qui te laisse déphasé pendant de longues périodes. La répétition sans respect d’intervalles rend l’expérience cumulée beaucoup plus difficile à vivre. C’est un piège courant : on sous-estime le cannabis parce qu’il est banalisé, on le traite comme un produit léger, alors que par voie orale il peut construire des états massifs.

Ce que j’en retire, et ce que j’insiste à transmettre : ne pas sous-estimer l’edible. Le cannabis oral peut provoquer des expériences réellement transcendantales, il peut réveiller des trips antérieurs, et il peut engendrer des états lourds et longs. Si tu veux explorer ces territoires, fais-le avec méthode : respecte les intervalles, commence bas, attends la montée complète avant de redoser, et sois conscient que l’ampleur corporelle de l’effet est différente de la fumée. Le set and setting restent essentiels, plus encore quand la montée est lente et que la durée est longue.

Pour moi, ces expériences ont été formatrices. Elles m’ont appris le pouvoir réel du cannabis oral, autant sur le plan du voyage que sur le risque de se perdre dans des états trop denses. Elles m’ont appris aussi la curiosité, l’humilité et l’importance d’une approche respectueuse. Si tu veux explorer, fais-le en connaissance de cause. J’ai toute une série de vidéos sur le Cannabis où je partage mes aventures, mes erreurs et tout un tas d’astuces dans l’usage et la navigation.

Combinaisons où le cannabis est central : microdose + grosse edible = trip amplifié

Ce que je vais dire ici, c’est simple et dangereux à la fois : prendre une microdose de psychédélique (par exemple 10–20 µg de LSD ou une microdose de champi) et ajouter une bonne dose d’edible peut produire un voyage pleinement psychédélique, parfois comparable à une dose forte de psychédélique prise seule. Pour moi, c’est une technique qui ouvre un territoire intéressant pour celui qui maîtrise déjà le cannabis, mais c’est aussi un coup à surpotentialiser les effets, donc faut être sérieux sur la réduction des risques.

Pourquoi ça marche (mécanique simple)

  • L’edible transforme une partie du THC en 11-hydroxy-THC, un métabolite plus puissant et plus pénétrant dans le cerveau et surtout qui à une durée longue qui est plus proche de la durée des psychédéliques classiques. 
  • Des données et enquêtes montrent que le cannabis peut moduler et intensifier l’expérience psychédélique; co-usage est souvent associé à des effets plus intenses, parfois plus de peur si la quantité de cannabis est élevée. Ce n’est pas juste de l’anecdote. 

Imaginons que je prenne 15 µg de LSD, je sens à peine les couleurs plus vives et une pensée un poil plus profonde, mais si j’y ajoute un edible substantiel. Rapidement, la microdose se combine au cannabis et l’effet psychédélique devient profond. Le résultat est l’équivalent subjectif d’un trip de 100 µg, mais avec une texture corporelle plus prononcée et une lourdeur qui change la gestion du voyage. Attention on peut se retrouver dans quelque chose qui nous dépasse !

Réduction des risques concrète :

  • On dose doucement : on commence par la microdose qu’on connaît, puis on attends la montée complète du cannabis oral (2 heures ou plus) avant d’en rajouter. Les edibles montent lentement et se cumulent. 
  • Réduis toutes les doses : réduire la microdose (par exemple 50% ) et réduire la dose d’edible par rapport à ce dont on a l’habitude. 
  • Tripsitter & environnement sûr : être avec quelqu’un sobre ou expérimenté qui connaît ces substances. 
  • Antidotes : techniques de grounding, respiration, musique neutre, lumière douce et même avoir un trip killer sous la main. Si panique, rappeler que l’effet a un début, un milieu et une fin; rester hydraté et au calme.
     
  • Si tu as des antécédents familiaux de psychose ou de troubles psychiatriques ou certaines fragilités , évites absolument cette combinaison. Le cannabis est responsable de la grande majorité des psychoses qui arrivent dans un trip psychédélique.


Pour les curieux j’ai un article complet sur la combinaison entre cannabis et autres familles de substances.

Variétés, terpènes et comment ça change le trip

La différence entre variétés devient encore plus visible par voie orale. Quand je fume, surtout si je ne fume pas souvent, je choisis souvent une Indica parce qu’elle m’aide à me calmer avec une petite dose, elle m’aide à me poser. Mais pour un edible destiné à m’aider à voyager, l’Indica peut être problématique, car elle risque de te scotcher et de t’endormir en plein voyage, ce qui bouffe l’expérience. À l’inverse, une Sativa trop “chargée” peut déclencher de l’anxiété et transformer une exploration en galère. Ceci dit, le cadre génétique “Indica versus Sativa” est de plus en plus contesté scientifiquement, les différences d’effet sont surtout liées au profil chimique complet de la plante, et pas à une séparation nette des espèces. Il faut de préférence avoir testé son cannabis à petite dose avant de l’utiliser pour un voyage puissant.

Alors comment jouer intelligemment quand tu veux voyager par voie orale ? Pour moi la technique qui marche c’est un edible de type Sativa pour décoller, puis, si besoin, fumer une Indica légère pour s’enraciner et calmer l’anxiété. Ça marche parce que tu utilises la Sativa pour l’ouverture mentale, et l’Indica comme filet de sécurité corporel.

Les terpènes sont importants, et ils deviennent plus perceptibles en oral. Le myrcène est associé au côté narcotique, le limonène peut être stimulant, le linalol calmant, et la caryophyllene a des interactions avec le système endocannabinoïde. Certains usagers utilisent des aliments ou épices pour influencer l’effet, par exemple la mangue (myrcène) ou le poivre noir (caryophyllene/pinène selon l’analyse), j’a une vidéo compléte où je parle de la potentialisation du cannabis et une sur comment jouer sur les terpenes.

Risques, recommandations et conclusion

Le cannabis oral c’est un outil. Il peut produire des expériences profondes, mais il peut aussi provoquer des bad trips très lourds. Les edibles sont responsables d’une part croissante des intoxications et des visites aux urgences, en partie parce que la latence fait que les gens redosent et  prennent une trop grosse dose sans s’en rendre compte. Les effets peuvent durer des heures et, chez des personnes vulnérables, déclencher des réactions psychotiques ou des épisodes d’anxiété sévère. 

En conclusion, le cannabis est souvent banalisé comme une drogue douce, mais utilisé par voie orale il devient un véritable outil psychonautique, capable d’ouvrir des voyages immenses. Pour en faire un outil utile et sûr, il faudra changer notre manière de le percevoir, reconnaître la puissance des edibles, éduquer sur les doses et promouvoir la réduction des risques, mais aussi plonger dans nos origines et comprendre comment nos ancêtres utilisaient le cannabis, on a même trouvé du cannabis dans les sarcophages des pharaons.

Personnellement je me suis beaucoup baladé avec le cannabis, des années à l’explorer, à chercher des ouvertures, des virages intérieurs. À un moment j’ai décidé de le mettre de côté : il ne me permettait plus d’aller où je voulais sans déstabiliser trop ma vie. L’ingestion répétée et la routine l’avaient transformé en habitude plus qu’en outil, et pour moi la psychonautique exigeait clarté et stabilité. En revanche, j’aurais aimé, quand j’étais plus jeune, qu’on me dise qu’on peut l’utiliser intentionnellement, comme vecteur d’exploration contrôlée, et pas seulement comme un produit de consommation qui enchaîne. Je pense que les plus jeunes gagneraient à savoir qu’il y a une autre façon de l’aborder : avec préparation, set & setting, limites claires et conscience des risques. Si on leur apprend ça tôt, ça change tout au lieu d’un usage addictif, ça peut devenir un outil qu’on utilise avec précaution en connaissance de cause.

Nuit | Blogueur communautaire chez Chemical Collective | youtube.com/c/nuit

Nuit est l’un des blogueurs de notre communauté ici chez Chemical Collective. Si vous souhaitez rejoindre notre équipe de blogueurs et être payé pour écrire sur des sujets qui vous passionnent, veuillez contacter Sam par e-mail à samwoolfe@gmail.com

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