TRIP REPORT: “Elias Flip” – Partie 1

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J’avais récemment découvert le 2C-E par l’entremise de mon ami youtuber Nuit dont c’est la molécule préférée. J’avais tenté une expérience de 15mg et avait senti un grand potentiel dans cette molécule. Ayant déjà testé le Ali flip qui est un mélange de LSD, de MDMA et de 2C-B pris dans cet ordre, j’avais le désir de créer mon propre combo inspiré de ce dernier. Le Ali flip est un combo extrêmement puissant taillé sur mesure pour vivre une libération de l’ego partielle ou totale la plus douce possible. C’est comme ça que j’ai eu l’idée de créer le elias flip, qui est un ali flip dans lequel on remplace le LSD par du 2C-E. 

L’objectif derrière ça est d’avoir un trip qui sera encore plus profond car le 2C-E va gratter dans les recoins de l’âme et est selon moi plus profond et plus sérieux que du LSD, tout en ayant quelque chose de plus maîtrisable car le 2C-E est plus stable dans ses effets que le L. Le 2C-E permettrait une expérience plus sereine et moins dissipée. Ainsi, dans l’idée le trip pourrait être orienté plus facilement vers la recherche de l’expérience du samadhi aussi appelée mort de l’ego, même si les doses prises durant cette expérience ne le permettait pas, le but était d’obtenir une libération d’ego la plus profonde possible même si partielle. 

Aussi, le trip sera moins long car le 2C-E dure environ 8h, donc le elias flip dure à peu près entre 10 et 12h selon les timings auxquels on prend les différentes molécules. Je me souviens que lors de mes 2 Ali flip j’avais eu un peu de mal avec la longueur de l’expérience (environ 15h). Néanmoins, le 2C-E est une molécule avec un bodyload écrasant, c’est-à- dire des sensations tactiles plus puissantes que celles procurées par le LSD ce qui peut être plus déroutant. Je vous invite à tester plusieurs fois le 2C-E avant de tenter un tel combo, et aussi d’avoir déjà fait 2C-E + un empathogène comme la MDMA ou LSD + empathogène (cathinones exclues dans un cas comme dans l’autre, ces dernières sont certes empathogènes mais renforcent trop l’ego). Avoir déjà fait l’expérience d’un nexus flip c’est-à- dire MDMA puis 2C-B dans cet ordre est aussi primordial selon moi. 

Le but de prendre le 2C-B après la MDMA est de prolonger les effets empathogènes pour explorer cette nouvelle conscience potentiellement nettoyée des traumatismes que vous avez subi, nettoyage effectuée par la MDMA. Le 2C-B va aussi permettre de relancer le côté visuel et les effets du 2C-E qui commencent à s’estomper au bout de 5 à 6h. Le 2C-B ajoute une dimension sensuelle et chaleureuse ainsi que de la douceur.

Set and setting

Les timings auxquels j’ai prit ces substances sont tous par rapport à la dose initiale de 10mg de 2C-E et ce sont les suivants : dans ce voyage j’ai prit 10mg de 2C-E, à 30 minutes 5mg de 2C-E, à 1h30 de trip 60mg de MD, après 2h, 60 autres mg de MD et enfin à 3h45 j’ai pris 15mg de 2C-B. D’abord, la dose de 2C-E a été prise en 2 fois pour éviter les nausées ainsi que pour allonger légèrement la durée du trip pour être sur qu’il dure au moins 10h, durée nécessaire pour avoir une expérience bien complète.

La MDMA a elle aussi été prise en 2 fois pour prolonger sa durée d’action et éviter une montée certes puissante mais trop courte, afin d’avoir une synergie plus durable avec le 2C-E. Ainsi j’allais avoir plus de temps pour de temps pour lâcher prise et fusionner avec l’expérience. La puissance est nécessaire mais la durée aussi pour pouvoir obtenir de vrais changements en soi. Les timings utilisés pour la MDMA coïncident avec le moment où le 2C-E serait sur la fin de sa montée. 

Ainsi j’allais pouvoir vivre une sorte d’explosion avec les 2 qui montent en même temps mais à des degrés différents. Ensuite le 2C-B à été pris environ 1h50 après les doses de MDMA pour avoir une bonne continuité, ne pas avoir de “trou”, de diminution dans la puissance, et aussi pour rattraper idéalement la descente. 

J’étais comme d’habitude chez moi dans ma maison dans laquelle j’ai toujours vécu en compagnie de mes parents qui étaient présents et au courant que je trip. J’avais environ 20 expériences psychédéliques derrière moi dont certaines très puissantes comme 250 µg de LSD ou encore un Ali flip à 200 µg de 1cP-LSD, 110mg de 6-APB succinate, 40mg de MDMA et 18 mg de 2C-B, ce qui prit ensembles correspondent à un trip d’une puissance déconcertante. 

Dans ce Ali flip les doses ont été prises à des timings spécifiques et non en même temps mais je ne vais pas détailler, juste pour dire que j’étais paré à gérer la puissance du Elias flip. Mentalement j’étais bien, j’avais bien choisi mon moment car c’était en fin de l’été après ma classe de terminale et j’avais aménagé mon appartement la veille, j’étais heureux de prendre mon indépendance.

Je me suis bien reposé la veille et m’étais préparé mentalement à la claque que j’allais prendre. J’avais également commencé une cure de magnésium et de vitamine C une semaine avant l’expérience pour être en pleine forme. J’ai installé un carton sur la fenêtre pour être dans l’obscurité totale. 

J’ai également lu l’expérience psychédélique de Timothy Leary, un livre qui explique comment atteindre la libération et la révélation ultime pendant un trip. J’étais dans une période ou je m’intéressais pas mal à la spiritualité en lisant des livres tels que les tablettes de thot, en m’intéressant à la mort de l’ego particulièrement. Il faut savoir que j’ai médité en étant immobile durant tout le trip et j’ai bougé seulement pour aller aux toilettes.

Caractéristiques des molécules

2C-E

Le 2C-E est un psychédélique inventé par le chimiste Alexander Shulgin dans les années 90 alors qu’il travaillait sur des dérivés de la Mescaline, un alcaloïde hallucinogène présents dans certains cactus poussant en amérique latine (peyotl, torche péruvienne…). Cette molécule présente une affinité particulière pour la musique avec laquelle elle provoque de très fortes synesthésies (= mélange de 2 ou plusieurs sens), on peut avoir la sensation de fusionner avec la musique plus qu’avec n’importe quelle autre molécule, voire d’avoir la sensation de faire l’amour avec celle-ci. 

Le body high, a savoir les sensations physiques, est particulièrement puissant. Les visuels sont très cartoons mais plus vraisemblables/immersifs que ceux du LSD, tout en etant un peu plus froids. Il est moins dispersé que le LSD et peut être plus profond pour certaines personnes car il est moins dispersé et plus stable que ce dernier. Il va en quelque sorte plus droit au but concernant le fait d’atteindre un état profond de lâcher prise. Je trouve qu’il est plutôt orienté sur la paix que sur l’extase. 

MDMA

La MDMA est un empathogène très célèbre de la classe des amphétamines, mais qui n’a en réalité pas grand chose à avoir avec ces dernières. Elle a des propriétés stimulantes donc elle donne beaucoup d’énergie, enlève la douleur des crampes et les sensations de fatigue physique et cognitive, donne une forte envie de danser qui est souvent décrite comme forcée contrairement à d’autres empathogènes comme le 6-APB qui encourage à la danse sans la forcer. 

Elle donne un immense sentiment d’amour envers soi et envers les autres, au maximum de cette sensation on peut avoir l’impression d’être amoureux de la vie elle-même. La MDMA réduit la peur sans l’annihiler complètement comme le font par exemple les benzodiazépines, ce qui permet d’avoir une aide pour aborder, traiter des traumatismes en faisant remonter les émotions difficiles sans non plus être complètement prit par 

la main : l’usager doit fournir un effort pour plonger dans ses émotions difficiles mais moins que s’il était sobre. 

C’est une caractéristique qu’ont tous les empathogènes (cathinones exclues), la MDMA est celle qui permet de fournir le moins d’effort possible mais ducoup elle sera moins liberative que peut l’être le 6-APB ou le 5-MAPB, car plus l’effort vient de vous, plus l’expérience est libératrice. La MDMA provoque aussi de légers visuels, plus que le 5-MAPB et moins que le 6-APB. Je trouve qu’elle est plus électrique que ces derniers dans les sensations physiques ressenties, avec aussi plus de chaleur. 

2C-B

Le 2C-B est un psychédélique lui aussi inventé par Alexander Shulgin. C’est une molécule provoquant des visuels très colorés et cartoonesques. Il est moins profond que du LSD, des champignons ou même du 2C-E dans ses effets, avec un espace mental plus clair : il y a moins cette avalanche de pensées que l’on peut avoir avec les molécules citées (surtout moins qu’avec le LSD). Il est très sensuel et émotif, vos sens et vos émotions se mélangent de manière cotonneuse, douce, chaleureuse. 

Les sensations tactiles sont fortement décuplées mais il n’y a pas cette même synesthésie avec la musique que l’on retrouve chez le 2C-E. Il a la particularité d’être très polyvalent car il n’a aucune propriétés (propriétés IRS, IMAO, fort inhibiteur d’enzymes…) le rendant dangereux en interaction avec d’autres produits empathogènes (cathinones exclues), dissociatif et psychédélique. 

Évidemment il augmente la puissance du trip ce qui est plus dangereux pour la psyché en cas de bad, mais il faut déjà être très renseigné avant de consommer des mélanges de molécules. Il a un côté empathogène assez prononcé surtout à dose modérée (15-25mg) même si moins fort que la MDMA et est assez stimulant mais pas forcé. Le 2C-B peut s’utiliser facilement pour du chemex, en contexte festif, thérapeutique, spirituel. J’ai dédié un article entier sur cette molécule.

Elias Oumedjkane | Blogueur communautaire chez Chemical Collective |

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