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Mélange des Sens : Psychédéliques et Synesthésie

nuit

By Nuit

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in this article
  • Mon premier trip
  • Le chewing-gum magique
  • Les 2C-x sont incroyables pour ça
  • Le 2C-E : la synesthésie à l’état pur
  • Mon trip le plus puissant : une expérience de mort-renaissance
  • Comment remarquer et provoquer cette synesthésie en trip ?
  • Explication scientifique
  • Conclusion
nuit

By Nuit

Disclaimer: The views and opinions expressed in this article are those of the authors and do not necessarily reflect the official policy or position of the Chemical Collective or any associated parties.

Avant toute chose, il est important de comprendre ce qu’on entend par “mélange des sens” ou “synesthésie”. Il s’agit d’un phénomène où une information perçue par un sens, comme un son ou une musique, va être ressentie à travers un autre. Par exemple, on continue d’entendre la musique, bien sûr, mais on peut aussi voir des formes ou des couleurs associées à ce son, comme si l’un activait l’autre.

Certaines personnes vivent ça naturellement. On les appelle les synesthètes. Sans avoir recours à aucune substance, ils perçoivent le monde à travers des croisements sensoriels uniques. Cela dit, ils représentent une toute petite fraction de la population.

Avec l’usage de psychédéliques, cette expérience peut s’amplifier, car ces substances favorisent une plus grande interconnectivité neuronale. Des zones du cerveau qui, en temps normal, ne “communiquent” pas entre elles, se mettent alors à le faire. Et c’est précisément ce qui peut donner lieu à des expériences synesthésiques, où les sens se mêlent et se répondent. On expliquera la science derrière ce phénomène plus en détail dans cet article.

Dans cet article, je vais partager certaines de mes expériences personnelles liées à ce phénomène, notamment les formes de synesthésie qui m’ont le plus marqué. Le but, c’est de vous donner un aperçu de ce que ça peut être, et peut-être même de vous aider à reconnaître, ou provoquer, ce genre de perception, si jamais vous êtes amené à en faire l’expérience.

Mon premier trip

La toute première fois que j’ai expérimenté un psychédélique, j’avais pris 50 microgrammes de 1P-LSD, accompagnés d’une petite dose de MXP. Petite précision importante : je ne recommande pas de mélanger des substances lors d’une première expérience. C’est ce que j’ai fait, mais à l’époque, j’étais plus jeune, beaucoup moins conscient et responsable qu’aujourd’hui. C’est quelque chose que je tiens à souligner.

Quand les effets ont commencé à monter, j’ai été un peu submergé. Mon mental s’emballe, tout va très vite, et j’ai ressenti le besoin de m’ancrer à quelque chose de familier. Alors, dans un élan assez étrange mais instinctif, j’ai téléchargé le sujet du bac de maths que j’avais passé quelques mois auparavant… et je me suis mis à refaire l’examen, en plein trip, sous acide , avec la MXP qui venait tout amplifier.

Très vite, j’ai senti que mon cerveau fonctionnait différemment. Il allait à toute vitesse, mais dans plusieurs directions à la fois. Ce qui m’a marqué, au-delà de cette hyperactivité mentale, c’est cette sensation étonnante : les mathématiques avaient un goût. Littéralement. Et ce goût, c’était celui d’une glace bleue que j’adorais quand j’étais petit, elle s’appelait “glace Schtroumpf”, dans le magasin.

Je me souviens avoir été sincèrement étonné par ce ressenti. Je trouvais ça fascinant que des équations ou des raisonnements puissent évoquer une saveur douce, sucrée, et chargée de souvenirs. C’est la première fois que j’ai perçu ce mélange des sens, et ça m’a profondément marqué.

Il faut savoir qu’en me renseignant un peu plus tard sur ce que j’avais vécu, j’ai découvert qu’il existait en réalité plusieurs formes de synesthésie, chacune portant un nom différent selon les sens qui se croisent. Chez certaines personnes, par exemple, un son peut déclencher une couleur ; chez d’autres, un bruit peut provoquer une image, une forme. C’est un champ vraiment vaste, et fascinant.

Dans mon cas, je pense que ce que j’ai ressenti se rapproche d’un type de synesthésie assez rare : la synesthésie lexicale-gustative. C’est-à-dire le fait d’associer un mot, une lettre, ou un concept abstrait, comme une idée ou une opération mathématique, à une saveur. Même si les mathématiques ne sont pas des mots à proprement parler, ils forment tout de même un langage à part entière, avec sa structure, ses symboles, sa logique interne. Du coup, ça me semble cohérent de considérer que ce goût de glace bleue ressenti pendant que je faisais des maths sous LSD pourrait s’apparenter à cette forme-là de synesthésie.

Et franchement, vivre ça pour la première fois, c’était à la fois déroutant et magique.

Je me souviens avoir appelé un ami juste après, quelqu’un de proche qui était au courant de mes expérimentations. Je lui raconte cette histoire de mathématiques au goût de glace bleue, et là, il me dit, presque excité : « S’il te plaît, écoute le dernier son de PNL, j’ai besoin de savoir ce que tu ressens, j’ai envie de savoir quel goût il a. »

Dans un élan de bonté je décide de lui faire plaisir et  je lance la musique, je l’écoute, et là… je commence à lui décrire ce que je ressens. Je lui dis : « J’ai l’impression que c’est de la tomate, de la viande hachée, de la laitue, de la sauce algérienne… »

Et là, fou rire. Parce qu’en gros, je venais de lui décrire un kebab. Et c’était d’autant plus drôle qu’on a tout de suite fait le lien avec ce cliché : les mecs qui sont à fond sur PNL, tu les croises souvent avec un kebab à la main. Alors évidemment, tout ça n’a rien de scientifique, mais à ce moment-là, la coïncidence entre mon ressenti et ce stéréotype culturel nous a vraiment fait marrer. Et c’est là aussi qu’on réalise à quel point la synesthésie, surtout induite par les psychédéliques, peut te faire voyager dans des associations à la fois hyper personnelles et culturellement chargées.

Le chewing-gum magique

Un peu plus tard dans mon parcours, j’ai vécu une expérience où ce n’est pas la synesthésie qui c’est exprimé sous forme de goût… mais bien une sensation gustative qui l’a réveillée.

 Cette fois-là, j’avais pris 150 microgrammes de 1P-LSD , combinés avec un empathogène. C’était un trip intense, riche, mais ce dont je me souviens surtout, c’est de ce qui s’est passé à la toute fin.

Avant de rentrer chez moi, avec mon ami, on est sortis prendre l’air. Il était très tôt, mais le jour commençait déjà à se lever. Le ciel était d’un bleu profond, les nuages d’un blanc presque irréel. Tout semblait paisible et beau. Et puis, à un moment, on a tous les deux pris un chewing-gum. Rien d’exceptionnel en soi. Sauf que…

Le goût du chewing-gum était très fort, presque envahissant. Et d’un coup, c’est comme si ce goût avait transformé tout ce qu’on voyait. Le ciel, qui était bleu, est devenu rose. Les nuages sont devenus plus ronds, plus cotonneux, et teintés d’un orange vif. C’était comme si quelqu’un avait passé un filtre chaud sur tout notre champ visuel. On s’est regardés avec mon pote, complètement sidérés. On voyait exactement la même chose.

C’était à la fois troublant et magique. Le goût avait littéralement modifié la couleur du monde autour de nous. Et ce n’était pas juste une illusion passagère : c’était profond, cohérent, partagé. L’un des moments les plus marquants de synesthésie que j’ai vécus, justement parce que c’est le sens du goût qui a déclenché le reste. Et on était là, loin du mental, loin de l’analyse, juste dans la réception pure. Et c’était vraiment magnifique.

Les 2C-x sont incroyables pour ça

Parmi les expériences où j’ai ressenti le plus fort la synesthésie, ce sont souvent les phénéthylamines de la famille des 2C-x qui ressortent. Je me souviens notamment d’un trip où j’avais pris un mélange de 2C-C, 2C-B et 2C-E.

Les visuels étaient tellement puissants que j’avais l’impression de voir le lustre couler du plafond, comme s’il était liquide. Et mes amis ne ressemblaient plus à eux-mêmes : à chaque musique, ils se transformaient littéralement. Par exemple, quand on passait des morceaux de Hard Rock, je les voyais se métamorphoser en sortes de créatures recouvertes de poils qui se hérissent au rythme des battements.

C’était hallucinant, comme si la musique donnait vie à des formes et des textures sur leurs corps, en parfaite synchronie avec le son. Une vraie démonstration de comment les 2C-x peuvent déclencher cette incroyable fusion sensorielle.

Le 2C-E : la synesthésie à l’état pur

Pour moi, la molécule qui provoque la synesthésie la plus intense avec la musique, c’est sans doute le 2C-E. Avec lui, tout semble se transformer en musique et inversement  la musique, elle-même, devient tout.

Je me souviens d’un trip à haute dose où je gardais les yeux fermés. À un moment, j’ai voulu voir un peu ce que les visuels donnaient, alors j’ai allumé la lampe flash de mon téléphone et j’ai dirigé la lumière sur ma main. Là, j’ai eu cette impression complètement folle : ce n’était plus ma main normale avec cinq doigts, mais neuf doigts en forme de tentacule… chacun formé d’autres tentacules,  et ces formes fractales qui tournaient et se multipliaient sans cesse.

Ces tentacules changeaient de couleur, passant par des teintes fluo, le tout vibrant en synchro parfaite avec le rythme de la musique. C’était comme si ma main était devenue une scène vivante de fractales musicales, une danse hypnotique et colorée.

Une expérience à couper le souffle, et pour moi, un parfait exemple de la synesthésie puissante que peut provoquer le 2C-E.

Mon trip le plus puissant : une expérience de mort-renaissance

Quelle aventure …J’étais à 250 microgrammes de LSD, accompagnés de 160 milligrammes de 6-APB succinate . À un moment, j’ai eu cette impression de plonger entièrement dans une conscience pure, en acceptant la mort de l’ego. Un instant avant d’en revenir. Je pense d’ailleurs que cette expérience de mort renaissance est ce que tout être humain recherche au plus profond de lui-même inconsciemment

Au début de ce retour, tout semblait incroyablement calme. Je n’entendais plus aucune pensée. Puis, quand les pensées ont commencé à surgir, c’était comme si l’univers lui-même me parlait, mais pas seulement par le son des mots.

Cette voix que j’entendais n’était pas une voix ordinaire, celle à laquelle je suis habitué. Elle était en même temps musique, couleur, odeur, forme… Une sorte de symphonie sensorielle qui m’a marqué bien plus que n’importe quel effet visuel ou auditif seul.

C’est cette expérience-là qui m’a le plus profondément touchée, et qui m’a fait réaliser à quel point la synesthésie induite par les psychédéliques peut aller bien au-delà des simples sens.

Comment remarquer et provoquer cette synesthésie en trip ?

Comme on l’a vu un peu plus haut, pour moi, les molécules les plus puissantes pour déclencher de la synesthésie sont celles de la famille des 2C-x, même si le LSD est aussi très fort pour ça, la plupart inventées par Alexander Shulgin. Mais ce n’est pas tout : les combinaisons de substances peuvent aussi amplifier ces effets. Par exemple, mélanger du cannabis, même si ce n’est pas toujours conseillé à cause du risque d’angoisse ou de bad trip, peut intensifier les effets visuels et donc augmenter les chances de vivre une synesthésie.

Pour remarquer la synesthésie, je pense qu’il ne faut surtout pas la chercher à tout prix. Quand on essaie de forcer les visuels, ils ne viennent pas. C’est plutôt dans un lâcher-prise complet, qu’on se fait surprendre par ces expériences où un sens en attire un autre.

Alors, comment provoquer cette synesthésie ?. Ne devrions-nous pas apprendre à mieux écouter et explorer nos sens ? Plutôt que de se focaliser uniquement sur un seul, pourquoi ne pas jouer avec plusieurs à la fois ?

Par exemple, on peut expérimenter différentes odeurs : parfums, fleurs, nourriture, tout ce qui peut éveiller notre nez. Le goût aussi peut être un terrain de jeu surprenant. Une amie à moi aimait me faire tester des combinaisons culinaires improbables, une cuillère de miel avec du cumin, ou du camembert avec une cerise. Ces petits chocs pour le cerveau peuvent souvent déclencher des expériences intenses, parfois même des synesthésies.

Côté musique, on peut sortir de ses habitudes et écouter des styles très originaux, parfois très étranges, qui ouvrent la porte à de nouvelles sensations.

Pour les visuels, jouer avec la lumière, les projections ou des jeux d’ombres peut aussi déclencher des réactions intéressantes.

Enfin, le toucher est un sens à ne pas négliger. Au-delà du contact humain, qui peut être très puissant, qu’on peut explorer dans le rapport charnel, toucher différentes textures peut éveiller des sensations. Une plume toute douce, une pierre rugueuse, de l’argile, du cuir… Il faut juste s’amuser à entrer en contact avec tout ce que la nature ou notre environnement peut offrir.

Bref, il y a mille façons d’explorer et de provoquer ces mélanges sensoriels. L’important, c’est d’être curieux, ouvert, joueur et de ne pas chercher à tout contrôler.

Explication scientifique

Vous l’avez vu à travers mes anecdotes personnelles : sous psychédélique, les frontières entre les sens peuvent s’estomper, pour donner lieu à des expériences où un son prend une couleur, un goût se mêle à une forme, ou une pensée devient musique. Mais comment cela se passe-t-il vraiment dans le cerveau ?

Sur le plan neurobiologique, la clé réside dans l’activation des récepteurs 5-HT₂A du cortex, ciblés par la plupart des psychédéliques que j’ai évoqués (LSD, 2C-B, 2C-E , etc.). Ces récepteurs se trouvent en grand nombre sur les neurones pyramidaux des couches profondes du cortex, notamment dans les aires visuelles et auditives. Quand on ingère un psychédélique, ces récepteurs reçoivent un signal « exagéré » au niveau de la sérotonine, ce qui augmente la communication entre les régions cérébrales qui, en temps normal, restent plutôt cloisonnées.

En conditions ordinaires, le thalamus agit comme une porte de contrôle, filtrant une grande partie des informations sensorielles avant qu’elles ne soient traitées par le cortex. Les psychédéliques semblent réduire l’efficacité de ce filtre, libérant ainsi un afflux de signaux multisensoriels vers des zones variées du cortex.

Parallèlement, on observe une montée de la connectivité globale : les réseaux dits par défaut (impliqués dans la pensée interne), la salience (détection des stimuli) et le réseau exécutif (prise de décision) communiquent plus intensément entre eux. C’est cette interconnexion inédite qui permet à un stimulus auditif de « déborder » dans une aire sensorielle visuelle ou gustative.

La synesthésie classique (non induite par substances, chez ceux qui l’ont naturellement) résulte souvent de connexions anormalement fortes entre deux aires sensorielles (par exemple, son et couleur). Les psychédéliques recréent un phénomène analogue, temporaire et généralisé : chaque l’influx sensoriel peut s’étendre à plusieurs aires corticales, générant ces mélanges de perceptions.

L’« entropic brain hypothesis » décrit l’état de « désordre contrôlé » induit par les psychédéliques : la hiérarchie habituelle de traitement de l’information se relâche, laissant place à des associations libres, imprévues. C’est dans ce contexte de lâcher-prise que surviennent les plus belles synesthésies, lorsque l’on cesse de forcer le regard ou l’écoute, et que l’esprit s’ouvre aux croisements sensoriels.

En somme, la synesthésie induite par les psychédéliques est le produit de deux phénomènes principaux : une désinhibition des filtres sensoriels et une explosion de la connectivité corticale. Le tout, orchestré par l’activation des récepteurs 5-HT₂A, crée un terrain propice aux mélanges sensoriels les plus étonnants. Voilà pourquoi une note de guitare peut soudain prendre la forme d’un motif fractal, pourquoi un mot peut goûter la cerise, ou pourquoi un chewing-gum peut repeindre le ciel, et pourquoi mon bac de maths avait un goût de glace Schtroumpf.

Conclusion

Explorer la synesthésie induite par les psychédéliques, c’est ouvrir une porte sur la manière dont nos sens peuvent se mélanger, dialoguer et se transformer les uns les autres. À travers mes expériences, j’ai essayé de vous donner un aperçu de ce phénomène étrange, parfois déroutant, mais souvent profondément beau. Que ce soit en entendant le goût des mots, en voyant la musique ou en transformant une simple odeur en explosion de couleurs, chaque trip a laissé une trace sensorielle singulière.

On a aussi vu que certains composés, comme ceux de la famille des 2C-x ou le 2C-E, sont particulièrement puissants pour induire ce type d’état, surtout lorsqu’ils sont combinés à un environnement riche en stimulations sensorielles. Mais ce n’est pas uniquement une question de molécule. C’est aussi une question d’intention, de lâcher-prise et de curiosité à expérimenter ses propres sens autrement, que ce soit par le toucher, le goût, la lumière ou la musique.

Ce phénomène n’est pas qu’un délire poétique ou un effet secondaire hallucinant. Il est aujourd’hui documenté scientifiquement, avec des explications de plus en plus précises sur la manière dont le cerveau connecte ses réseaux lorsqu’il est désinhibé. La synesthésie devient alors une manifestation visible (et vivable) d’une réorganisation temporaire du cerveau, qui sort de ses circuits habituels pour créer du nouveau, du surprenant, du sensible.

C’est une expérience aussi étrange qu’enrichissante, qui mérite d’être observée, accueillie et peut-être même recherchée avec douceur lors de vos explorations intérieures. Si la synesthésie se présente à vous, laissez-la vous traverser, laissez vos sens dialoguer librement. Mais gardez toujours en tête que courir après des sensations ou vouloir les forcer n’en vaut jamais le risque. La sécurité, le set & setting, et la préparation sont les vrais piliers d’un trip réussi. Prenez soin de vous, respectez vos limites, et surtout prenez le temps de comprendre que l’exploration est une voie passionnante sur laquelle il faut être vigilant pour éviter de trébucher, prudence est de mise dans cette exploration profonde.

Nuit | Blogueur communautaire chez Chemical Collective | youtube.com/c/nuit

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