in this article
- Les preuves scientifiques
- Reprogrammation cérébrale : neuroplasticité, circuits et introspection
- Récits de métamorphose
- Stratégies complémentaires et intégration dans la vie réelle
- Un outil qui demande de la dévotion
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Disclaimer: The views and opinions expressed in this article are those of the authors and do not necessarily reflect the official policy or position of the Chemical Collective or any associated parties.
Quand on parle des psychédéliques et des addictions, il y a d’abord un malentendu que la guerre à la drogue a déclenché qu’il faut dissiper tout de suite. Non, les psychédéliques ne créent pas d’addiction. Il n’y a pas de dépendance physique, pas de craving obsessionnel, pas ce besoin urgent et compulsif qui pousse à consommer encore et encore. Ce sont des substances qui, au contraire, vont souvent vous repousser si vous commencez à en abuser. Trop fréquents, ou trop dosés, les trips deviennent désagréables, voire confrontants. Et c’est justement ça qui rend leur potentiel thérapeutique aussi particulier.
Alors oui, comme tout, les psychédéliques peuvent être mal utilisés. On peut les consommer trop souvent, ou pour de mauvaises raisons. Mais ce n’est pas une addiction au sens classique. On est vraiment très loin de ce que provoquent la cigarette, l’alcool, la cocaïne, le crack ou les opiacés. Ces substances-là s’accrochent, elles modifient les circuits de récompense du cerveau, elles prennent la main sur le système nerveux et imposent leur loi. Les psychédéliques, eux, ne cherchent pas à vous enchaîner, mais plutôt à vous libérer.
Et ce n’est pas seulement vrai pour les psychédéliques dits « classiques » comme le LSD, la psilocybine ou la mescaline. Il y a d’autres familles de substances qui montrent un vrai potentiel anti-addictif. Il y a les dissociatifs comme la kétamine ou la MXE, et on a aussi les empathogènes comme la MDMA, qui peuvent aussi jouer un rôle puissant dans le processus de libération. Ces molécules permettent de se détacher du mental, de faire tomber les barrières, et d’entrer dans un espace où l’on peut, enfin, ressentir profondément ce qui se joue en nous et le voir sous un autre angle.
Et ce qui est encore plus intéressant, c’est que l’effet libérateur de ces substances est de plus en plus étudié. Des recherches solides que l’on citera montrent que dans des contextes bien encadrés, certaines de ces molécules permettent de sortir de cercles de dépendance parfois vieux de plusieurs décennies. Non pas en anesthésiant le manque, mais en allant directement à la racine du pourquoi.
D’une manière complémentaire au contenu de ma vidéo sur le sujet, je vais essayer de partager à la fois ce que disent les études, ce qui se passe dans le cerveau pendant un trip, et surtout ce que j’ai pu observer par moi-même ou chez d’autres. Car au final, ce n’est pas juste une histoire de chimie. C’est une histoire de conscience, d’intention, et de transformation.
Aujourd’hui on a des preuves solides issues d’études cliniques : dans des environnements contrôlés, certaines substances psychédéliques ont montré leur capacité à faire baisser fortement la consommation d’alcool et de tabac, avec un taux d’arrêt bien supérieur à ce que l’on observe habituellement, le potentiel est radicalement plus élevé que toute les autres méthodes ou substances utilisées.
Une étude menée à la NYU Grossman School of Medicine (JAMA Psychiatry, 93 participants) montre une réduction de la consommation lourde d’alcool de 83 % chez ceux ayant reçu deux doses de psilocybine, contre 51 % dans le groupe placebo .
Dans cette même étude, près de 50 % des patients ayant reçu la psilocybine ont atteint l’abstinence, contre moins de 25 % dans le groupe placebo .
Un essai randomisé contrôlé suisse en phase 2, comparant une seule prise de psilocybine (25 mg) et un placebo après un sevrage, n’a pas atteint des différences significatives sur l’abstinence à 4 semaines ou 6 mois. Après comme vous vous en doutiez, les personnes sous psilocybine ont ressenti une baisse plus nette du craving, de l’espoir matinal, et une qualité de vie globalement améliorée.
Une étude pilote open-label : deux doses de psilocybine associées à 12 séances de thérapie réduisent significativement les jours de consommation forte pendant 36 semaines.
Une autre étude randomisée, doses à 4 et 8 semaines, montre la baisse des jours de consommation d’alcool fort : 9,7 % vs 23,6 % dans le groupe placebo.
En Pologne, l’usage combiné de psilocybine et LSD, avec psychothérapie, aboutit à 32 % d’abstinence complète à long terme, et 58 % de « satisfaisant thérapeutique ».
Enquête en ligne : 343 personnes consommant de l’alcool régulièrement rapportent que 83 % ne remplissaient plus les critères d’alcoolisme après une prise modérée à forte de psychédéliques, souvent psilocybine ou LSD.
Une étude pilote ouverte (Johns Hopkins) a combiné 1–3 prises de psilocybine (20–30 mg/70 kg) avec thérapie comportementale. Résultat : 80 % de sevrage à 6 mois, confirmé biologiquement. Le suivi long terme (12–57 mois) indique que 60 % des participants sont restés abstinents. Ces sevrages durables sont atypiques face aux taux de 4 – 7 % d’arrêt sans aide .
Dans les années 60, une étude sur l’addiction à l’héroïne, utilisant une dose unique de LSD (300–350 µg), relève 33 % d’abstinence à un an, contre environ 5 % sous placebo, un résultat historique cité en revue .
Les études sur l’alcool et le tabac mettent en lumière un effet persistant lié à la combinaison psychédélique + psychothérapie, avec des gains d’abstinence bien au-delà des taux habituels.
L’héroïne avait déjà montré ces effets dans les recherches d’antan.
Les méthodologies sont robustes : contrôle placebo, double aveugle, critères clairs (jours de conso forte, bio-verif).
La psilocybine, prise avec accompagnement, provoque des changements durables : moins de consommation, parfois un sevrage total, et un détachement du craving.
Ces résultats sont cohérents à travers des addictions graves comme alcool, tabac, opiacés.

Pendant un trip, ce qui se passe dans le cerveau est spectaculaire. Il ne s’agit pas seulement d’hallucinations ou d’émotions fortes. C’est une réorganisation profonde des circuits neuronaux. Des études montrent que les psychédéliques favorisent la création de nouvelles synapses. Ces molécules stimulent la croissance des circuits neuronaux et des épines dendritiques, ouvrant la voie à une véritable plasticité cérébrale.
Concrètement, cela signifie que notre cerveau devient plus malléable. Les circuits liés à des habitudes, des automatismes ou des souffrances ancrées peuvent être déprogrammés. C’est ici que le travail de John C. Lilly prend sens. Dans son livre Programming and Metaprogramming in the Human Biocomputer, il compare le cerveau à un hardware, notre esprit à un software. Un trip, dans cette analogie, permettrait de réécrire ce logiciel mental, d’effacer des lignes de code toxiques et d’en remplacer d’autres par des scripts plus sains.
Les études en laboratoire le montrent, in vitro et in vivo : LSD, psilocybine, DMT et même MDMA et kétamine, stimulent la formation de nouveaux prolongements neuronaux et la création de points de contact entre neurones.
Cela se traduit par l’apparition de dendrites et d’épines dendritiques, points de contact essentiels entre neurones. Ces nouvelles structures restent actives, il y a augmentation de la transmission excitatrice et une amélioration mesurable de la plasticité cérébrale dans des zones clés comme le cortex préfrontal.

Un exemple frappant : une seule dose de psilocybine augmente de 10 % la densité et la taille des épines dendritiques dans le cortex frontal, et cet effet persiste au moins un mois. Chez les rongeurs, ces effets sont confirmés 24 heures après le trip, avec une plasticité accrue dans les circuits émotionnels et cognitifs.
Un autre point central : les circuits sérotoninergiques et dopaminergiques, fortement impliqués dans les addictions, sont modulés. Ces substances restaurent un taux de sérotonine idéal, qui est souvent altéré chez les personnes dépendantes .
Une sérotonine équilibrée aide à réguler l’impulsivité, l’anxiété et le craving. Elle offrira un état mental plus stable, clair, moins enclin à l’envie compulsive. D’ailleurs, l’activation du récepteur 5‑HT₂C par la psilocybine inhibe indirectement certains circuits dopaminergiques liés à la récompense, ce qui réduit l’impact addictif potentiel .
À cela s’ajoute la participation de la voie dopaminergique classique, modulée par ces molécules. LSD agit aussi sur les récepteurs de la dopamine, ce qui participe à la modulation de l’attention, de l’émotion et des circuits de renforcement.
Toutes ces modifications biologiques ne suffisent pas seules. L’effort introspectif est le vecteur qui transforme ce nouveau logiciel. C’est dans le trip, et parfois dans le silence total, que l’on observe, que l’on questionne ses schémas mentaux, ses peurs, ses automatismes. On constate ce qui nous pousse à consommer. On peut alors acter une reprogrammation consciente, en insérant de nouveaux programmes, des intentions, des rituels, des habitudes et des pratiques thérapeutiques.
Cela correspond parfaitement à la métaphore de Lilly : tant que l’on reste passif, on peut constater que le hardware a changé. Mais la vraie puissance vient quand on prend le clavier pour réécrire ce qui tourne sur le harddrive. Autrement dit, on fait le travail intérieur pendant qu’on dispose d’un cerveau plus plastique.
Le trip crée un moment de plasticité exceptionnelle, un « reset » temporaire, pendant lequel des circuits anciens peuvent disparaître et d’autres se former. La création de nouvelles synapses, la réorganisation des réseaux sérotoninergiques et dopaminergiques, couplées à une introspection consciente, offrent un terrain fertile pour déprogrammer l’esprit et installer des programmes plus sains.
C’est ici que l’expérience devient thérapeutique : non pas par un effet chimique passager, mais par une reprogrammation consciente, sur un cerveau calibré pour apprendre, changer, évoluer.
Il y a des études, il y a des chiffres, mais il y a surtout ce que vivent les gens. Et quand on parle d’addiction, on parle rarement d’idées abstraites. C’est concret, c’est dans le corps, dans la routine, dans la douleur. Ce que les psychédéliques peuvent changer, on le ressent avant de le comprendre. Et parfois, c’est radical.
Je me souviens du récit de ChinaCat, un gars qui était complètement accro à l’héroïne. À ce moment-là, il était dans une descente profonde, à bout de souffle, au bord de l’effondrement. Ses potes avaient tout essayé pour l’aider, et un jour, l’un d’eux, un peu désespéré, a décidé de faire un coup risqué. Il lui a posé de la poudre de LSD sur la main. ChinaCat n’a rien senti au début. Mais peu de temps après, il est parti en trip total. Il ne comprenait pas ce qui se passait. Il s’est mis à badder, à pleurer, à paniquer. Mais au lieu de fuir, son pote l’a pris, l’a mis dans un van, et ils sont partis dans la nature. Deux semaines isolés, à se désintoxiquer dans le calme, les montagnes, la vraie vie. Et ce qui s’est passé, c’est que ce trip-là, cette claque brutale, lui a ouvert les yeux sur sa propre destruction. Il a tout lâché, et il s’en est sorti.
Moi aussi, j’ai été accro à la cocaïne, à la cigarette, au cannabis, , au tramadol, au kratom, à la codéine, et à plein d’autres drogues. Un jour, une amie m’a posé un timbre de LSD et m’a dit « vas-y, on va voir comment tu réagis ». J’ai hésité, j’ai réfléchi, et je me suis fait une promesse intérieure : « je plonge à fond dans ce trip et j’arrête tout ». J’ai pris le timbre avec détermination. Au début c’était doux, mais quand les effets du kratom ont commencé à descendre, j’ai senti une lourdeur énorme. Mon corps était épuisé. Je voyais mes mains comme un flingue qui injectait les substances dans mes veines, je me voyais m’abîmer de l’intérieur. Et là j’ai compris. Vraiment. C’était fini. Je n’ai jamais retouché aux opiacés et à la cocaïne depuis et au jour d’aujourd’hui je ne consomme plus rien.
J’ai aussi vécu un autre moment fort avec le San Pedro, un cactus qui contient de la mescaline. J’étais encore accro à la clope, je fumais un demi paquet par jour. Pendant le trip, j’ai senti mes angoisses remonter. Des crispations profondes. Des trucs ancestraux. J’avais froid, je tremblais, j’ai tenté de fumer une clope, je n’arrivais même pas à la finir. Le goût était atroce, mon corps la rejetait. Après ça, j’ai drastiquement réduit. Et en combinant avec des microdoses de champis, j’ai fini par arrêter complètement.
Il faut comprendre que le changement ne vient pas de l’extérieur. Il vient du moment où quelque chose bascule à l’intérieur. Pour les plus curieux je vous laisse ma playlist sur les addictions car c’est quelque chose qui a beaucoup impacté ma vie, et après être passé par un nombre incalculable de substances et d’addictions et actuellement je ne suis plus dépendant à aucune substance.
Un grand trip, ça peut être un déclic, une révélation, un tremblement intérieur qui change tout. Mais ce n’est pas magique. Le vrai travail, il vient après. Et c’est là que les microdoses prennent tout leur sens. Le combo des deux, c’est ce qui m’a le plus aidé : un gros trip qui m’a montré ce que je devais changer, et des petites doses régulières pour garder le cap, pour me recentrer, pour rester à l’écoute de mon corps et de mes émotions dans la vie quotidienne.
Les microdoses, c’est pas fait pour planer. C’est pour soutenir un détachement, pour mettre un peu de fluidité dans les journées, éviter les retours brutaux, les automatismes, les comportements compulsifs. Avec ça, on est plus présent, plus aligné, on sent venir les vagues avant qu’elles montent, parce qu’on est présent dans son corps et son esprit, on est l’observateur qui regarde sans juger.
Mais ce chemin-là, il est encore plus efficace quand on est accompagné. Ça peut être un ami, un thérapeute, un chaman, un mentor. L’important, c’est d’avoir quelqu’un qui peut vous tendre un miroir, vous rappeler vos intentions, vous guider quand c’est flou. Le trip sitting peut être quelque chose de capital dans ce genre d’expérience difficile douloureuse et déroutante.
Il y a aussi un truc essentiel : le set and setting. Parfois, il faut juste quitter la ville, s’éloigner du bruit, des écrans, des habitudes qui tournent en boucle. S’isoler. Une immersion en nature, même courte, peut tout transformer. Marcher en forêt, dormir ailleurs, respirer vraiment, rester dans le silence. Quand on s’éloigne du stress, des sollicitations constantes, des automatismes, quelque chose se réinitialise naturellement. On revient à une forme de présence plus simple, plus directe, plus vivante.
La préparation est aussi super importante. Avant un trip, noter ses intentions, écrire en général, comme par exemple tenir un journal est vraiment intéressant pour se transformer. Pendant, rester attentif. Après, poser les mots, en parler. Méditer, marcher, dessiner, chanter. Tout ce qui aide à intégrer. Parce que si on vit une expérience puissante mais qu’on retourne directement dans les mêmes schémas, c’est perdu.
Et surtout, il faut faire le tri dans son entourage. C’est parfois dur à entendre, mais si t’essaies d’arrêter la cigarette ou les joints et que t’es avec des gens qui fument toute la journée, c’est impossible. Personnellement, j’ai dû couper tout contact avec les fumeurs pour réussir à décrocher. C’était nécessaire et au final ca m’a même sorti de relation toxique qui tournaient autour de l’addiction.
Changer, ça demande des choix. Il faut aussi repenser son hygiène de vie : la nourriture, l’exercice, la lumière du jour, le sommeil. Sortir, bouger, se faire du bien. C’est pas juste arrêter une substance, c’est changer de direction.
Et les rechutes, souvent, ce n’est pas la volonté qui manque. C’est l’environnement qui tire vers le bas. Il faut parfois oser tout couper. Faire une pause avec certaines relations. Changer de cadre. Être prêt à passer par des moments difficiles pour se métamorphoser.
Les psychédéliques, les empathogènes, les dissociatifs… ce ne sont pas des solutions miracles. Mais ce sont des catalyseurs. Des déclencheurs. Des clés. Ils ouvrent une porte qui, souvent, était restée fermée depuis très longtemps. Une porte qui mène à ce qu’on évitait de voir : les blessures, les manques, les automatismes. Et une fois la porte ouverte, tout peut changer… si on a la volonté de marcher à travers.
Ce que ces substances font, ce n’est pas de réparer à votre place. Elles reprogramment le cerveau, elles redémarrent des circuits, elles offrent une fluidité mentale qui peut durer plusieurs jours, plusieurs semaines, parfois même plus. Elles vous mettent dans une position où le changement est possible, mais pas automatique. C’est à vous de faire le reste.
Ce qui peut vraiment aider, c’est d’avoir autour de soi des repères, des soutiens, un cadre. Un ami, un thérapeute, un chaman, un espace où poser ce qui remonte. Sans ça, le risque, c’est de tourner en rond dans la souffrance même s’il est possible d’affronter seul ses démons comme j’en parle dans mon article sur les trip en solitaire qui dans certains cas peuvent même être plus intéressant. Parce qu’un trip peut aussi faire mal. Il peut tout remuer, mais si on s’accroche à la douleur, au lieu de la traverser, on s’y noie. Il ne faut pas s’attarder dans la souffrance. Il faut la sentir, oui, mais aussi la laisser passer.
Une molécule n’est pas magique. Elle est puissante, mais neutre. Elle amplifie ce qui est là. Mal utilisée, elle peut même vous enfoncer. Mal préparé, on peut se perdre. Il faut les respecter profondément. Ce n’est pas une pilule miracle, c’est un outil sacré. Et si on les utilise bien, elles peuvent nous montrer ce qu’on doit voir, au moment où on est prêt à le voir.
Alors oui, dans cette renaissance psychédélique que l’on vit aujourd’hui, on peut se poser la question : jusqu’où peut-on aller avec ces outils ? Est-ce qu’on va vraiment pouvoir se libérer de nos addictions, une par une, à notre rythme ? Est-ce qu’on va pouvoir remonter à la racine du manque, là où se nichent les traumatismes, les héritages non digérés, les douleurs anciennes ?
Et plus loin encore : est-ce qu’on peut guérir une société entière, en changeant notre rapport à la conscience, à la douleur, à la transformation ? Est-ce qu’on peut retrouver du sens, reconnecter avec le vivant, redonner du sacré à la guérison ?
C’est une vraie question. Et c’est une aventure qu’on peut choisir de commencer, chacun à sa manière. Tous ensemble vers la vérité cachée au-delà du voile.
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