
Personnellement, je comprends qu’à l’époque, les thérapies psycholytiques représentaient deux tiers des thérapies faisant usage de psychédéliques. Je suis convaincu que tout le monde a quasiment la capacité à faire face à une faible dose de psychédélique et que dans les conditions adaptées, une expérience enrichissante peut en ressurgir.
Alors qu’une expérience psychédélique à haute dose peut être catastrophique pour un novice ou quelqu’un qui n’est pas préparé ou adapté, mais pour un individu qui aurait réuni les conditions nécessaires ( expériences, informations, set&setting …) Une expérience de transcendance totale peut être la bienvenue.Elle sera bien sûr bouleversante et aura une intensité inattendue, mais elle aura une valeur inestimable. Pour les curieux, je vous laisse ici mon trip report sur la mort de l’ego que j’ai vécu sous Candy Flip (1P-LSD, 6-APB & Cannabis).
Depuis 2015, j’ai vécu un nombre incalculable d’expériences psychédéliques avec toute une foison de molécules, pourtant, les fois où j’ai consommé un dosage tel que celui utilisé dans ce qui est appelé ici thérapie psychédélique, se comptent sur les doigts d’une main.
Les expériences transcendantales n’ont pas besoin d’être nombreuses; elles laissent une marque, une touche de magie à jamais gravée quelque part dans notre âme.
Les expériences moins intenses ne sont pas forcément aussi mémorables, c’est surtout le souvenir du processus de guérison dont on se souvient : catharsis, réalisations personnelles, libérations de traumatismes, un lâcher prise sur des comportements ou schéma de pensée destructeurs ou bien des souvenirs d’enfance qui remontent …

Je suis vraiment reconnaissant que l’on soit rentré dans une renaissance psychédélique.
Pourtant, la tendance actuelle pour le microdosing me dépasse parfois, comment est-on passé de la contre-culture des 60’s avec les Hippies, Jimi Hendrix, Timothy Leary à “ Je prend une dose infime de LSD tous les jours pour être plus efficace au travail et faire gagner plus à mon patron “. Je suis dans la satire c’est vrai, mais bien qu’il y ait un intérêt non négligeable à utiliser les psychédéliques en dose sub-perceptible ( ex : 5 ug à 20 ug de LSD ), les doses psycholytiques semblent nettement plus intéressantes pour un réel intérêt thérapeutique. De l’autre côté : bien qu’après mon expérience d’état de “dissolution de l’ego” alias de “non-dualité” alias “d’éveil” je ne jurais que par les doses transcendantales.
Mon opinion actuelle est que les doses moyennes qui, avec un focus thérapeutique, nous poussent à aller dans notre source profonde et à activer les forces de guérison intérieures qui sommeillent en nous, il peut réellement se produire un changement notable dans notre monde. Surtout dans nos sociétés profondément malades, on peut voir juste sur le plan psychologique que c’est catastrophique avec les nombres de suicides, de dépression et de crises psychotiques qui n’ont jamais été aussi élevés …
Pour rester dans le thème, il faut savoir que deux grandes enquêtes ont été réalisées en 1960 et 1971. Elles portaient sur les applications psycholytiques (et psychédéliques) auprès de plus de 9 000 patients. Celles-ci, ainsi qu’une enquête rétrospective plus récente en Suisse (1959-1961) montrent que le risque de complications majeures (tentatives de suicide, suicide, réactions psychotiques prolongées) n’est pas plus élevé pour les patients en thérapies psycholytiques et psychédéliques que pour ceux qui ont suivi une psychothérapie conventionnelle ( moins de 0.1% de tentatives de suicide, dont 0.03% de suicide et moins de 0.15% de réactions psychotiques prolongées ).
share your toughts
Join the Conversation.
Thank you for this article
!!!!!